Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L’année 2013 sera l’année de vérité pour l’assurance vie. En 2012, la décollecte nette, c’est-à-dire la différence entre les cotisations (114,2 milliards d'euros) et les décaissements (117,6 milliards d'euros) a dépassé 3 milliards d’euros. Certains craignent que ce siphonnage se poursuive en 2013 malgré la petite embellie observée en décembre dernier (+ 200 millions).
L’assurance vie encaisse de plein fouet le relèvement du plafond des livrets d’épargne défiscalisés (22 950 euros pour le livret A) dorénavant distribués par l’ensemble des acteurs financiers. Le seul livret A a grossi de 28 milliards d’euros en 2012.
Le niveau de l'inflation à peine compensé
La question est désormais de savoir si cet engouement se poursuivra après le coup de rabot de février 2013. Depuis cette date, le taux du livret A a été abaissé à 1,75% (net), ce qui compense à peine le niveau de l’inflation (1,3% en 2012, 1,8-2% attendu en 2013).
De leurs cotés, les principaux fonds euros des bancassureurs ont affiché une performance moyenne de 2,8% (nets de frais). Les meilleurs élèves de la classe sont même parvenus à offrir plus ou moins 3,5%. Quelques supports, dopés par une poche action, parvenant même à délivrer 4% (Neuflize vie, AG2R La Mondiale, etc.).
Un trou d'air en février
En 2013, la moyenne du marché devrait se situer sous les 3%, le taux de rémunération des obligations, dont les assureurs sont si friands, stagnant à des niveaux historiquement bas. Du coté des actions, la crise de la zone euro et la baisse des grands indices européens ont pesé négativement sur la performance des fonds multi supports, investis en bourse.
Après un début d’année prometteur, les principales places de cotation ont traversé un trou d’air en février et les conjoncturistes estiment que l’année boursière 2013 évoluera en dents de scie. Il est donc inutile d’espérer retrouver les 16,68% de rendement que le contrat Afer offrait en 1983 !
Principal atout : sa fiscalité
Dans ce contexte, le principal atout de l’assurance vie reste sa fiscalité. Elle ouvre encore droit à des conditions préférentielles si le contrat a été conservé 8 ans. Par ailleurs, malgré quelques bémols fiscaux, l’assurance vie reste le meilleur outil de transmission patrimonial du marché.
Comme le PEA, les contrats de vie et capitalisation constituent aussi une bonne enveloppe fiscale pour les boursicoteurs : les arbitrages réalisés au sein du contrat ne déclenchent pas d'imposition et les plus-values sont taxées de manière dégressive à la sortie du contrat. Au bout de 8 ans, les sommes dépassant 9 200 euros sont, par exemple, taxées à 7,5% (+ 15,5% de prélèvement sociaux).
Une durée d'exonération repoussée à 12
A priori, aucune menace fiscale lourde ne pèse à court terme sur le régime de l’assurance vie. Toutefois, la possibilité de reporter la durée d’exonération des plus-values de 8 à 10, voire même 12 ans a été évoquée.
Il ne serait pas étonnant que cette mesure finisse par s’appliquer. A priori, elle n’aura pas d’effet rétroactif. Ceux qui veulent profiter du régime actuel ont donc intérêt à ne pas trop attendre avant de souscrire après avoir évalué les offres grâce à un comparateur en ligne.