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La recrudescence des emplois précaires est-elle due aux règles d’indemnisation chômage ? Oui, à en croire une note publiée mercredi par le Conseil d’analyse économique (CAE), révélée par l’AFP. Les deux économistes Pierre Cahuc et Corinne Prost, à l’origine de la note, partent du constat que les embauches "sur les contrats de très courte durée ont fortement augmenté depuis le début des années 2000".
Et deux règles propres aux règles d’indemnisation du chômage seraient en cause, selon eux. La première concerne "le dispositif d'activité réduite, qui permet de cumuler revenu d'activité et allocation chômage", pour que les chômeurs n'aient pas de perte de revenu lorsqu'ils reprennent des contrats courts, précise l’AFP.
Un mécanisme dont bénéficient 1,2 million d’allocataires mais qui a ses limites. Pour un même salaire mensuel, un salarié bénéficie en effet d'une allocation deux fois plus élevée s'il travaille à temps plein pendant 15 jours que s'il travaille à mi-temps pendant un mois complet.
Un bonus-malus pour les entreprises
Le deuxième problème serait que "les entreprises ne sont pas incitées à prendre en compte le coût qu'elles font peser sur les comptes de l'assurance chômage lorsqu'elles ont fréquemment recours aux contrats très courts", remarque l’étude.
Face à ce second problème, les auteurs de la note proposent notamment la mise en place d’une "modulation des cotisations employeurs via un véritable système de bonus-malus". Ainsi, les entreprises qui génèrent des emplois instables devront payer une somme pour compenser une partie de leur coût pour le régime.
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