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Le Franc ? Vingt-cinq ans après les débuts de l’euro et vingt ans après la mise en circulation des pièces et billets dans la devise européenne, nombreux sont les Français qui comptent encore dans l’ancienne monnaie française. Ce serait même le cas de la moitié d’entre eux, selon un sondage de MoneyVox. Au-delà d’une question d’habitude, si le Franc s’accroche si bien dans les esprits, c’est peut-être en raison de la mauvaise image dont souffre son remplaçant dans nos portefeuilles. Pourtant, contrairement à une idée reçue, le passage à l’euro n’a pas « fait monter les prix ». C’est ce que rappellent cette enquête de Pleine Vie, ainsi que celle de La Finance pour Tous.
+10% dans les années 1960
De fait, avant le passage à la monnaie unique, l’inflation annuelle (l’évolution des prix d’une gamme de produits), dépassait largement les moyennes que l’on connaît depuis que l’on a abandonné le Franc. Dans les années 1960, ces prix pouvaient grimper de 10% en moyenne chaque année, alors qu’après 2002, la hausse annuelle tournait autour de 1,4% maximum. Attention, l’année 2023 a fait exception, notamment en raison d’une explosion du prix de l’énergie qui s’est répercuté sur les produits de consommation).
L’un des objectifs de la Banque centrale européenne, qui régule la monnaie unique dans la zone euro, consiste justement à limiter l’inflation en utilisant divers leviers à sa disposition.
Des prix en baisse
Dans le détail, les produits manufacturés, eux, ont même eu tendance à voir leurs prix baisser (en moyenne, ils ont reculé tous les ans de -0,1 % depuis 2002, relève-t-on sur le site La Finance pour Tous). Les prix de l’énergie ont quant à eux augmenté beaucoup plus vite de 2,7% par an en moyenne entre 2002 et 2018 contre +1,9% entre 1991 et 2001. Mais les niveaux d’inflation annuelle sont restés relativement stables (+1% environ) dans le domaine des services de santé. Par ailleurs, dans le même temps, le pouvoir d’achat des Français a également évolué, de façon plutôt positive.
Pourtant, le ressenti par des consommateurs diffère de cette réalité. Selon une étude de l’Insee, cela peut s’expliquer notamment parce que l’indice des prix tel qu’il est établi par les instituts de statistique se réfère à un « panier moyen » qui ne correspond pas aux dépenses réelles de chacun. « Ensuite, les ménages accorderaient plus d’importance aux prix en hausse qu’aux prix en baisse ou stables car ce sont les premiers qui peuvent constituer une menace pour l’équilibre de leur budget », indiquent les experts de l’Insee.
Le prix de la baguette
En outre, nous avons tendance à nous montrer plus sensibles aux prix des produits que l’on achète souvent, comme la fameuse baguette de pain par exemple. Et depuis le passage à l’euro, le prix de cette dernière a été affecté par d’autres évolutions, comme celle des matières premières entrant dans sa composition, des loyers ou encore de la main-d’œuvre.