De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il aura fallu de la patience et une stratégie finement établie ce jeudi, pour que les enquêteurs parviennent enfin à faire parler Nordahl Lelandais. Le trentenaire a avoué le meurtre du caporal Arthur Noyer, disparu le 12 avril 2017 et dont le crâne a été retrouvé par un promeneur près de Montmélian (Savoie), au début du mois de septembre.
Entendu une deuxième fois par le juge d’instruction - après une première audition le 5 février dernier - l’ex-militaire a été déplacé dans la journée sur le lieu où ont été retrouvés les ossements du caporal. Est-ce cela qui a fait craquer Nordahl Lelandais ? Pour l’instant rien n’a fuité, mais le déroulé ressemble très fortement à ce qui avait été mis en place pour acculer le trentenaire aux aveux dans l’affaire Maëlys. Selon plusieurs médias, dont Le Dauphiné, il est très fortement probable que les autorités disposaient de nouvelles preuves accablantes.
Un "caméléon"
Ces preuves sont essentielles pour faire avancer les enquêtes dans lesquelles Nordahl Lelandais est potentiellement impliqué, car c’est désormais acté : les barrières du suspect ne se brisent que quand il est acculé à un élément irréfutable. La preuve ? Le 5 février dernier, il niait encore avoir tué Arthur Noyer, tout en reconnaissant l’avoir pris en stop comme le démontrait le relevé de son téléphone et de celui d’Arthur Noyer.
Face au suspect, dont la version évolue en fonction des éléments présentés, les enquêteurs n’ont qu’une seule certitude : leurs propres preuves. Pour Stéphane Bourgoin, spécialistes des tueurs en série interrogé par Europe 1, il y a peu de place au doute quant à la méthode employée par les autorités : "C'est un caméléon, un manipulateur et un menteur (…) [Il] adapte sa défense au fur et à mesure que les enquêteurs vont découvrir des choses. S'ils l'ont interrogé hier, c'est probablement qu'ils avaient un certain nombre de preuves déterminantes, autres que le bornage téléphonique"
Mis en examen, pour l'assassinat d'Arthur Noyer, le trentenaire n'aurait pas encore dévoilé les circonstances de son acte selon Le Parisien, tout comme il a déjà refusé d'en dire plus sur le meurtre de Maëlys de Araujo avoué mi-février. Pour le faire à nouveau parler, il faudra donc aux enquêteurs des éléments particulièrement précis.