La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Après la conférence de presse du procureur de la République de Grenoble, mercredi soir, l’avocat de Nordahl Lelandais, Maître Alain Jakubowicz a pris la parole. Alors que son client avait nié jusqu’à maintenant toute implication dans la disparition de Maëlys survenue dans la nuit du 26 au 27 août, c’est face à une nouvelle preuve qu’il a basculé. Mardi soir, le conseil a rendu visite au suspect pour l’informer qu’un élément venait d’être versé au dossier : des traces de sang appartenant à Maëlys ont été retrouvées dans sa voiture. S’en est suivi alors une très longue discussion avec Nordahl Lelandais. "Lorsque nous nous sommes quittés hier, j’ai reçu mandat de sa part de prendre contact immédiatement avec les juges d’instruction pour dire qu’il voulait être immédiatement entendu", a détaillé l'avocat face à la presse.
Selon Me Jakubowizc, son client aurait eu "un déclic", allant jusqu’à évoquer un moment de "rédemption", ce qui n’a pas vraiment plu à l’association La Voix de l’enfance, qui s’est portée partie civile. "Je pense qu'il y a des moments où il faut mieux se taire et dire que c'est une rédemption, que c'est libérateur alors que ses parents viennent d'entendre l'insupportable, l'intolérable", a réagi la présidente ainsi que le rapporte France TV Info.
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D’autres affaires attendent Lelandais
Ce n’est pas la première fois que les propos d’Alain Jakubowicz suscitent des réactions. L’avocat avait notamment assuré ne pas reconnaître Maëlys sur les images de vidéorsurveillance montrant une silhouette blanche à l’avant du véhicule de son client. Le conseil s’en est défendu hier assurant s’en être toujours tenu au dossier : "J ’ai toujours dit et je dis à nouveau que pour l’avocat que je suis et la défense que nous assurons il n’y a que le dossier et rien que le dossier. Le dossier n’est plus le même à la lumière des éléments nouveaux ", et de préciser : "il m'a menti à moi aussi, je suis père et grand-père, je suis donc ému ce soir".
Mercredi, la stratégie de la défense a donc été clairement de mettre en avant la coopération de Nordahl Lelandais avec la justice et ainsi peut-être aussi de l’éloigner de l’image de "monstre" qui lui colle à la peau et que déplorait l’avocat encore la semaine dernière. Sans vouloir faire "pleurer dans les chaumières", Alain Jakubowicz a précisé que "Nordahl Lelandais était totalement anéanti". Il a aujourd'hui la certitude que son client "coopérera pleinement" avec la justice.
Il sera pourtant compliqué pour l'avocat de justifier les presque six mois de silence de Nordahl Lelandais auprès de l'opinion publique, d'autant que l'affaire Maëlys n’est pas la seule dans laquelle va devoir répondre le trentenaire. Il est également mis en examen pour assassinat dans l’affaire Arthur Noyer, et d’autres dossier ont été rééxaminées récemment.