Affaire Maëlys : du nouveau dans l’enquête ? AFP
Deux mois après la disparition de la fillette pendant des noces en Isère, le maire de Pont-de-Beauvoisin où avait lieu la fête s'est confié au Dauphine Libéré, tandis qu'une crise a éclaté entre le parquet et la gendarmerie. 

Le 26 août dernier, Maëlys, 9 ans, disparaissait pendant une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère) à laquelle elle assistait avec ses parents. Depuis, aucune trace de la fillette n’a été trouvée. Un homme, Nordhal L. a été arrêté et mis en examen pour "enlèvement et séquestration de mineur de moins que quinze ans". Mais en l’absence d’aveux, les seuls éléments dont les enquêteurs sont sûrs sont le fait que le suspect a apporté de la drogue au mariage, qu’il a parlé à plusieurs reprises avec l’enfant, qu’elle est montée dans son véhicule et qu’il a quitté la soirée à plusieurs reprises. Mais faute de mieux, l’enquête semble piétiner.

Et si aujourd’hui l’affaire est moins médiatisée qu’à ses débuts, sur place, les habitants n’ont rien oublié. Des avis de recherches avec la photo et la description de Maëlys sont toujours placardées un peu partout, rapporte Le Dauphine Libéré. "On sent le froid. Pas de panique, mais une perplexité anxieuse, a confié au journal le maire de Pont-de-Beauvoisin, Michel Serrano. Une enfant a disparu. C’est abyssal. On est dans le domaine de l’impensable". Emu par la disparition de la fillette, l’édile a également raconté être allé sur les lieux de sa disparition, quelques heures avant. "Les gens participaient à la noce, s’est-il souvenu. J’y suis passé la veille au soir, pour saluer les mariés. Tout le monde était sur son 31, il y avait des guirlandes, c’est une vraie, quoi. Et d’un coup, boum. On passe d’une cérémonie heureuse à un cérémonial macabre".

"Nous continuons à mettre tout en œuvre, toute notre énergie, tout notre dévouement"

Dernièrement, l’étude des images des caméras de vidéosurveillance a permis d’identifier une mystérieuse "forme blanche" sur le siège passager de la voiture de Nordhal L. pendant l’un de ses allers-retours le soir de la noce. Un élément d’autant plus troublant que le soir de sa disparition, Maëlys portait une robe blanche. Mais, et alors que les enquêteurs comptaient se servir de cet élément pour provoquer la surprise chez le suspect lors de son prochain interrogatoire, l’information a fuité dans la presse.

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Les avocats de Nordhal L ont ensuite porté plainte pour violation du secret de l’instruction, tandis que le parquet a ouvert une enquête. Ce dernier a même accusé les gendarmes d’avoir parlé à la presse et ainsi, nui au déroulement de l’enquête. "Nous continuons à mettre tout en œuvre, toute notre énergie, tout notre dévouement et toute notre disponibilité est orienté vers la recherche et la manifestation de la vérité dans cette affaire. Nous le devons à Maëlys. C’est impératif. Après, si les magistrats estiment que nous ne sommes plus en mesure de remplir correctement notre mission, c’est à eux de nous dessaisir et, personnellement, je me plierai à leur décision", a ensuite assuré le directeur général de la gendarmerie nationale.

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