De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
A quelle heure Maëlys a-t-elle disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017 à Pont-de-Beauvoisin ? C’est aujourd’hui précisément cette question qui menace de faire basculer la chronologie retenue par les enquêteurs et le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat. Au cours de ses entretiens avec la presse, ce dernier a expliqué que l’horaire arrêté pour la disparition de la fillette était 2h45. Problème deux témoins assurent avoir vu Maëlys après, ainsi que le rapporte Le Monde, qui a pu consulter le dossier de l’enquête : il s’agit du cousin de la mère de Maëys et de sa compagne.
Lors de ses trois auditions par les gendarmes, Christopher D., le cousin, a légèrement changé de version. Après avoir déclaré avoir croisé Maëlys entre 3h10 et 3h15, il a finalement expliqué avoir vu la fillette entre "2h45 et 3heures", précisant : "je donne une fourchette car je n’ai pas regardé l’heure". Le témoignage de sa compagne, Delphine G. suscite aussi des interrogations.
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Maëlys ne pouvait pas être à deux endroits en même temps
La compagne de Christopher D. a expliqué lors de sa première entrevue avec le gendarmes qu’ils avaient dit au revoir à Maëlys "d ans la salle ; il était 3h15 – 3h20'. Elle a confirmé ces déclarations lors de sa deuxième audition. "Delphine G. précise avoir regardé son téléphone, lequel indiquait 3 heures soit, selon ses dires, juste avant qu’elle et son mari ne disent au revoir aux mariés et à Maëlys", est-il ainsi écrit dans le dossier de l’enquête.
Si cette question des horaires est cruciale, c’est parce que la mise en examen de Nordahl Lelandais repose sur plusieurs éléments accrochés eux-mêmes à cette chronologie. La voiture du suspect a été identifiée dans les rues de Pont-de-Beauvoisin par les caméras de vidéosurveillance à 2h47. Une photo extraite de la bande montre une silhouette blanche sur siège avant passager; avec semble-t-il une robe blanche. Maëlys ? Impossible si elle était encore présente au mariage.
Alors qu'Alain Jakubowicz, l’avocat du suspect, s’appuie sur ces éléments pour dénoncer un dossier opaque, le procureur Jean-Yves Coquillat se "dit" réservé sur les témoignages quand il s’agit de déterminer un horaire sur ce qu’on a fait lors d’un événement festif".