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"Je n'arrive pas à croire ce qu'il m'arrive. J'attends tous les jours que ma fille rentre à la maison. Alisha me manque. Je me sens seule. On m'a arraché une partie de moi", a courageusement lancé la mère de l'adolescente de 14 ans à la fin de la marche blanche organisée ce dimanche 14 mars à Argenteuil. Comme le rapporte Le Parisien, plus de 2 500 personnes étaient réunis pour rendre hommage à la jeune Alisha, violemment frappée par deux camarades et jetée dans la Seine. Les deux suspects, un garçon et une fille de 15 ans, ont été mis en examen pour assassinat et placés ce jeudi 11 mars en détention provisoire.
"C'était ma fille. Je ne comprends pas"
Un moment d'émotion bouleversant pour la foule réunie en hommage à la jeune fille. "Rien ne sera plus comme avant. Elle avait des projets et avait toute sa vie pour les réaliser. Mais elle a croisé la route de ses assassins", a dénoncé sa mère, la voix brisée par le chagrin. "C'était ma fille. Je ne comprends pas", a quant à lui assuré son père, avant de demander une minute de silence pour sa fille. Le Parisien précise que le cortège était parti du lycée Cognacq Jay, où Alisha était scolarisée depuis le mois de septembre. En tête du cortège, on retrouvait des membres de sa famille, tenant une banderole en hommage à l'adolescente de 14 ans, morte noyée dans la Seine.
La marche blanche a également réuni des camarades de classe, des voisins ou encore des élus de la commune. "Argenteuil a été bouleversée et est toujours bouleversée", a confié au Parisien le maire (LR) de cette commune de 110 000 habitants, Georges Mothron. Comme le rappelle Le Point, Alisha a été victime d'un guet-apens tendu par deux de ses camarades le 8 mars, dans l'après-midi, sous le viaduc de l'autoroute A15, selon les premiers éléments de l'enquête révélés par le procureur de Pontoise. Dans cet endroit situé l'écart des habitations, elle aurait été brutalement frappée puis jetée dans le fleuve, encore consciente.
Les trois amis étaient scolarisés en classe de troisième dans le même établissement. Leurs rapports s'étaient dégradés au cours des semaines précédant le drame, entre amourettes et "futilités" adolescentes, selon le parquet. Le collège avait pris des sanctions face au harcèlement subi par Alisha puisqu'il avait temporairement exclu les deux suspects. Les deux mis en examen devaient passer en conseil de discipline le 9 mars, au lendemain du drame.