Dans l’Indre, une nouvelle arnaque inquiète les autorités. Deux hommes, se faisant passer pour des agents du gestionnaire du réseau d’eau, utilisent un stratagème aussi étrange qu’efficace pour dérober...
Fernand Bernhard a fait machine arrière. Depuis le placement de la France en confinement, le maire DVD de Sanary-sur-Mer avait pris toute une série d’arrêtés qui ont été vivement critiqués car jugés trop drastiques et même parfois liberticides. Ses mesures ont même été largement commentées en dehors des frontières de sa commune du Var.
Après avoir tenu plusieurs jours sous cette pluie de critiques, l’édile a finalement renoncé : il vient d’annuler les arrêtés qui faisaient polémique.
Au nombre de trois, les arrêtés prévoyaient ainsi qu’il était interdit aux habitants de Sanary-sur-Mer de s’éloigner à plus de dix mètres de leur domicile, d’acheter une baguette de pain ou encore un journal à l’unité. Des mesures qui s’inscrivaient dans le cadre du confinement instauré depuis le 17 mars et qui avaient pour objectif de limiter la propagation du coronavirus Covid-19. Mais pour certains, la raison était ailleurs.
"Il prend des arrêtés discriminatoires"
"Il est dans la droite lignée de ce qu’il fait d’habitude : chercher à faire parler de lui, même dans cette période. Il nous fait honte. J’appelle tous les habitants à ne pas respecter cet arrêté qui ne s’inscrit pas dans la loi nationale", avait ainsi confié un commerçant de la ville à 20 Minutes, peu de temps avant que le maire fasse machine arrière. "Il prend des arrêtés discriminatoires, imaginez ceux qui vivent dans un immeuble et qui ne peuvent même pas sortir à plus de dix mètres de chez eux. Après il avance que le Covid-19 peut être transmis par les animaux alors qu’il n’a jamais pris l’avis d’un médecin. Il aime faire parler de lui, se faire de la publicité et après les gens votent pour lui", avait quant à lui tempété son opposant politique Emmanuel Serra.
"Mon seul souci, c’est la santé de mes administrés"
De son côté, Ferdinand Bernhard écartait les critiques en rappelant les bonnes intentions qui se cachaient derrière ses arrêtés : "Mon seul souci, c’est la santé de mes administrés. Le premier arrêté que j’avais pris était pour interdire le marché où les règles n’étaient pas respectées. Quelques jours plus tard, le gouvernement en faisait de même. Je préfère anticiper et préparer la population à de nouvelles mesures, c’est tout ce qui m’importe".
Des arguments qui n’ont pas convaincu le préfet du Var, lequel a jugé "indispensable qu’un juge soit appelé à se prononcer sur le sujet", rapportent encore nos confrères qui ajoutent que lundi 30 mars le préfet "a signé un déféré et un référé liberté transmis au tribunal de Toulon". Et alors qu’une audience urgente était prévue mercredi 1 er avril, "les deux principaux textes visés par la procédure administrative viennent donc d’être annulés", indique de son côté Var Matin.