Enfin, après plus de 50 jours d'attente, Emmanuel Macron a nommé un Premier Ministre : Michel Barnier, 73 ans. Ce Gaulliste de toujours, membre des Républicains et plusieurs fois ministre, a été choisi pour éviter une motion de censure à l'Assemblé nationale. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que toute la presse, quotidienne comme régionale. Vous n'y échapperez pas ! L'autre info principale reprise dans quelques journaux concerne la prise de parole de la victime de l'affaire des "viols de Mazan". Notre revue de presse du vendredi 6 août 2024.
La presse de gauche s'étrangle, le reste attend de voir. La nomination de Michel Barnier à Matignon, dont le nom avait déjà circulé, a finalement été validée par Emmanuel Macron. Et divise, car il compte bien appliquer une politique de droite dure : réductions des aides sociales, lutte renforcée contre l'immigration, incitation à travailler plus, retraite à 67 ans...
Le Gaulliste et Républicain de 73 ans, plusieurs fois ministre, vampirise les unes de tous vos quotidiens ou presque. Ce technocrate pro-européen qui a mené les négociations avec Boris Jonhson pendant le Brexit arrivera-t-il à faire voter un budget cohérent pour 2025 ?
Procès des viols de Mazan : la victime à la barre
Autre information mise en avant sur quelques-unes, le procès des viols de Mazan, au cours duquel la victime a pu s'exprimer hier avec des mots très forts. Notre revue de presse du vendredi 6 août 2024.
Libération accuse en gros caractères Emmanuel Macron d'avoir pactisé avec le Rassemblement National pour choisir Michel Barnier comme Premier ministre. Pour le quotidien, la droite a perdu les élections législatives et n'aurait légitimement pas dû avoir accès à Matignon suite au vote des Français. Une manchette réduite revient sur le procès des viols Mazan : "ces hommes me voient comme une poupée de chiffon" s'indigne la victime.
L'Humanité n'y va pas par quatre chemins et qualifie tout simplement la nomination de Michel Barnier "d'outrage". Le quotidien accuse aussi Emmanuel Macron d'avoir eu l'aval du Rassemblement national pour installer à Matignon celui qui est considéré comme un "ex-poids lourd de la Commission Européenne". Une partie de la une est consacrée aux élections présidentielles qui ont lieu samedi en Algérie et le journal s'inquiète de l'état d'une "jeunesse désenchantée".
"Nous allons davantage agir que parler" titre Le Parisien, citant le discours de passation de pouvoir qui a eu lieu hier à Matignon avec Gabriel Attal. Une pique clairement lancée à son prédécesseur. Le quotidien laisse sa chance au nouveau Premier ministre soulignant qu'il a "immédiatement pris ses distances avec le macronisme". Une partie de la une est consacrée au procès des viols de Mazan, présenté comme celui de "la soumission chimique", et met en avant le courage de la victime, Gisèle Pélicot, qui a pris la parole à la barre hier. Focus également sur le match de l'équipe de France ce soir et le retour de Kylian Mbappé au Parc des Princes, qui s'annonce mouvementé.
Prévisualisation prochaine diapositive
Voir la suite du diaporama