De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Mon métier consiste à rendre le vice joli", aimait-elle à dire, rapporte RTL. Madame Claude, la proxénète la plus célèbre de la France du général de Gaulle - et peut-être de l’histoire de l’Hexagone - est morte depuis des années. Pour autant, elle est encore au centre de l’actualité aujourd’hui, indique Le Monde, qui lui consacre un long article. Cela n’a rien d’étonnant, note le quotidien du soir : elle fera bientôt l’objet d’un biopic, réalisé par Sylvie Verheyde (Sex Doll, Confession d’un enfant du siècle, Stella, entre autres). Sa légende, semble-t-il, a "inspiré le cinéma".
C’est précisément de cela que la réalisatrice française entend parler, note le quotidien. La réputation de Madame Claude, et de son entreprise, est parfois très éloignée de la réalité et pourrait être utilisée pour faire l’éloge de la prostitution. C’est que Fernande Grudet, de son véritable nom, était une habituée du luxe, du faste et du chic. Elle détestait le mot "prostitution", et parlait "d’échanges de bons services". Ses "filles" n’avaient pas la vulgarité des autres prostituées et y trouvaient autant leur compte que ses clients, dit le mythe. Rien n’est moins vrai, d’après Sylvie Verheyde.
La réalité du business de Madame Claude
"Les choses étaient loin d’être merveilleuse dans l’univers de Madame Claude. Croire qu’une prostitué, même dans ce cadre-là, prenne du plaisir à son travail relève de la même hypocrisie qu’imaginer une femme de ménage amoureuse du nettoyage", nuance d’entrée de jeu la réalisatrice, interrogée par le quotidien de référence. Dans son film, elle n’a pas hésité à décrire la violence, tant physique que psychologique. Elle n’édulcore pas les passages à tabac, fantasme de certains des clients de Madame Claude ; qu’elle préférait en vérité appeler ses amis. "Ils laissent derrière eux la call-girl en état de choc, défigurée, le corps couvert d’ecchymose. Dans son sac, on aperçoit plusieurs liasses de billets. Le prix de son martyre", écrivent d’ailleurs nos confrères.
Et c’est loin d’être le seul sévices qu’auraient connu les femmes travaillant pour la proxénète.
Une fascination pour le pouvoir ?
Toutes les violences ne sont pas physiques. Madame Claude, décrit RTL, était une femme "froide, avide, mégalo", qui "ne s’aimait pas" mais surtout qui "méprisait les femmes" et qui "détestait les hommes". La radio poursuit, pas avare de critiques, et la dépeint en "maîtresse du mensonge", qui avait su comprendre les faiblesses de ces hommes qui "adorent se bercer d’illusions". C’est pour satisfaire ces grandes figures, qu’il s’agisse d’un patron d’industrie, d’une étoile montante du cinéma ou d’un chef de l’Etat, qu’elle aurait inventé le concept de la call-girl.
"Madame Claude promettait du haut de gamme", assurent encore nos confrères, qui rappellent que les tarifs, pour une soirée, s'élevaient parfois à 10 000 francs la soirée. Sur ces sommes elle prélevait elle 30% des gains, et confisquait chaque présent offert à l’une de ses prostituées.
Ces dernières se devaient d’être jeunes, jolies, mais aussi faire preuve d’un "minimum d’éducation". De sorte à séduire des figures aussi importantes que John Kennedy qui aurait exigé le sosie de son épouse… "en plus libérée".
"C’est si excitant d’entendre un milliardaire ou un chef d’Etat solliciter ce que vous pouvez lui donner avec une voix de petit garçon", s’amusait d’ailleurs la mère maquerelle.
Madame Claude, une fin anonyme et isolée ?
Si la proxénète a tutoyé les sommets un temps, elle a fini par rendre son dernier souffle en 2015. Elle avait alors 95 ans et sa réputation - qui dépassait déjà largement les frontières de l’Hexagone dans les années 1960 - était loin derrière elle, poursuit RTL.
Si, à l’époque des trentes glorieuses, elle se vantait d’avoir engagée des "femmes mariées et des bourgeoises en mal de sensations", elle est néanmoins morte seule et pauvre, à l’hôpital. A son enterrement, précise la radio, seules six personnes étaient présentes. Quatre d’entre elles étaient ses coiffeurs.