De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Demain dépend de vous, de nous", a sobrement lâché le Premier ministre, depuis le pavillon de Matignon, où il est confiné. Il a pris la parole ce vendredi 11 septembre 2020, à 17h30 passée, pour faire un point sur la situation sanitaire de la France. Le pays, a-t-il rappelé une fois de plus, est frappé par une pandémie qui, semble-t-il, refuse catégoriquement de s'arrêter. C'est pourquoi, face à la reprise de l'épidémie, Jean Castex a dévoilé une série de mesures et d'orientation, rapporte RTL.
La première d'entre elle, qui le concerne au premier chef puisqu'il est confiné en tant que cas-contact, porte sur la durée de la période d'isolement. Jusqu'à présent, ainsi que l'a déjà expliqué Planet a plusieurs reprises, les autorités sanitaires recommandaient un confinement de quatorze jours au moins. C'était trop, aux yeux du gouvernement ainsi que du Conseil scientifique.
"Sur proposition du Conseil scientifique, la durée d'isolement sera ramenée à 7 jours", a-t-il affirmé devant les caméras. Il poursuit, expliquant son raisonnement : "la durée durant laquelle il y a un véritable risque de contamination". D'aucuns pourraient aussi penser qu'il s'agit là de rendre la mesure socialement plus acceptable… et donc plus simple à faire appliquer.
Jean Castex demande l'aide des préfets
A Marseille et à Bordeaux, ainsi qu'en Guadeloupe, la situation s'avère particulièrement difficile à gérer. Jean Castex a donc préféré faire appel aux préfets, qui devront lui "proposer d'ici lundi [14 septembre] un ensemble de nouvelles mesures complémentaires" pour combattre la propagation du coronavirus Covid-19. Partout ailleurs, a-t-il fait savoir, la stratégie "ne varie pas". Lutter contre le virus, sans "nous laisser aller dans une logique de confinement généralisé". Et pour cela, il a prévu quelques outils…
Test anti-Covid-19 : êtes vous prioritaires ?
Parmi les outils les plus importants pour entraver l'avancée de l'épidémie, le Premier ministre a évidemment cité les tests, indique RTL. Il s'est félicité de leur utilisation toujours plus massives et a indiqué que la France en réalise dorénavant "1 million par semaine", ce qui fait d'elle le "troisième pays à tester le plus".
Pour autant, l'ancien maire de Prades ne s'est pas arrêté là : il a décidé d'identifier des personnes prioritaires pour l'accès au test, les laboratoires étant dorénavant très encombrés. "Attendre ce n'est pas grave s'il n'y a pas d'urgence. Mais c'est problématique si vous êtes prioritaires", a jugé le chef du gouvernement avant de brosser le portrait de celles et ceux qui auront bientôt droit à des créneaux horaires réservés dans les centres de dépistages : il s'agit de toutes les Françaises et tous les Français à présenter des symptômes, ainsi que des cas contacts. Sans oublier, bien sûr, le personnel "soignant ou assimilé" qui travaille au sein d'un hôpital, d'un Ehpad ou même à domicile.
Les personnes vulnérables (âgées, présentant des faiblesses particulières comme du diabète) ne sont pas jugées prioritaires si elles ne font pas partie des catégories évoquées.
Le Conseil de défense sanitaire place 42 départements en rouge
Jean Castex a aussi annoncé un changement de statut - ils passent en vigilance rouge pour circulation du virus - pour 14 départements, à la suite d'une décision du Conseil de défense sanitaire. Leur liste complète, précise encore RTL, n'est pas connue.
Puisqu'ils n'étaient "que" 28 en début de semaine, ils sont dorénavant 42.
"Ce classement n'emporte pas de conséquence automatique mais il permet au préfet, en lien avec les autorités sanitaires et des élus locaux, de déclencher des mesures supplémentaires de réduction des risques", a fait savoir le Premier ministre.