Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
S'agit-il de remettre les Françaises et les Français au travail ? Partout en France ou presque, le virus semble reprendre du poil de la bête. Certains épidémiologistes, comme Karl Lauterbach qui est également député, s'inquiètent et alertent : "la seconde vague arrive massivement" sur l'Hexagone. Pourtant, ainsi que l'a déjà expliqué Planet, le gouvernement travaille aujourd'hui à la réduction de la quatorzaine. En effet, après soupçon de contamination ou contact supposé avec une personne contaminé, les autorités sanitaires recommandent la mise à l'isolement pour quatorze jours. Une période, longue, qu'Olivier Véran juge trop élevée. Il a donc demandé au Conseil scientifique de se pencher sur la question et ce dernier a rendu son avis.
L'organisme, écrit France Info, est favorable à "ce qu'on puisse réduire la période de mise à l'abri dans un certain nombre de situations. Un avis qui, de toute évidence, a de quoi satisfaire l'exécutif. Pourtant, cela ne signifie pas qu'il n'est pas contesté. Certains praticiens jugent de tels propos irresponsables. "Sept jours, ce ne serait pas prudent", plaide en effet William Dab, ancien directeur général de la santé, interrogé par le Journal du Dimanche. Les durées qu'il évoque sont celles avancées par le ministre de la Santé et des solidarités lui même. Pour lui, le risque est évident : réduire le temps d'isolement pourrait en pousser certains à baisser "la garde au moment où la circulation virale redevient très active".
Une attitude irresponsable de la part de l'Etat ?
Pire encore, peut-être, "les capacités de test ne sont actuellement pas adaptées à ce délais de sept jours", affirme Jean-Paul Hamon, médecin interrogé par France 2. Pourquoi vouloir réduire le temps de quatorzaine dans une telle situation ? Quel est, au juste, l'intérêt qu'y voit l'État ? D'aucuns pourraient penser qu'il s'agit de favoriser les entreprises. Certains grands patrons se sont en tout cas exprimés en ce sens…
Réduction de la quatorzaine : ce qu'en pensent les grands patrons
"Je crois avoir entendu qu'autour de sept jours serait un délai raisonnable", a récemment réagi François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), un syndicat de patrons. Lui n'hésite pas à le dire, rapporte BFM Business : il est pour. Et pas qu'un peut. Il espère en effet "pouvoir raccourcir cette période de quatorzaine", explique-t-il, "parce que nous avons de gros problèmes d'organisation dans beaucoup de petites entreprises". Tous les travailleurs, en effet, ne peuvent pas profiter du télétravail.
"En tout cas, ce serait un petit bol d'air pour les entreprises en termes d'organisation qui serait bienvenu", assène-t-il encore, non sans demander davantage d'aide de la part de l'Etat.
En pratique, il faut le reconnaître, certains scientifiques plaident aussi pour cette réduction simplement parce qu'elle serait, selon eux, pertinente. Au delà de l'utilité "productive" d'une telle mesure, l'Etat s'intéresse donc probablement aussi aux volets sociaux et sanitaires.
Réduction de la quatorzaine : comment le justifient les scientifiques pour ?
"Plus c'est court, plus c'est facile à observer, plus c'est efficace", insiste par exemple Antoine Flahaut, directeur de l'institut de santé globale de Genève, contacté par le Journal du Dimanche.
Dès lors, une "quatorzaine" revue à la baisse présenterait un intérêt non négligeable, estime-t-il : elle serait davantage respectée par les Françaises et les Français. "On ne peut pas prétendre au risque zéro, mais la mesure serait mieux acceptée socialement", juge-t-il.