Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
"Il y a eu un creux" juge un membre du cabinet ministériel interrogé du rôle et l’action de Jean-Marc Ayrault au sein du gouvernement.
D’après les témoignages recueillis par Le Monde dans son édition du 25 août, le Premier ministre serait jugé trop discret. Si certains l’épaulent, d’autres, au sein même du gouvernement, ne mâchent pas leurs mots.
"Ayrault a trop tendance à se protéger"
Marisol Touraine, ministre de la Santé et des affaires sociales, trace un parallèle avec François Fillon : "à un moment, nous n'avions plus un omniprésident, mais toujours un premier ministre qui s'était calé sur un modèle Fillon, qui justement supposait un hyperprésident". Elle réclame "un premier ministre qui retrouve son rôle de premier ministre".
"La simple mise en scène d'un gouvernement sérieux, qui travaille, maîtrise ses dossiers n'a pas suffi. Cette période aurait supposé une super-communication de la part du premier ministre afin de donner du sens. Elle n'est pas intervenue." Commente-t-elle.
Au Parlement, des élus socialistes sont du même avis, comme Malek Boutih, député de l'Essonne. "Ayrault a trop tendance à se protéger" regrette-t-il, "Il doit être plus actif, prendre les coups, les anticiper, dégoupiller les grenades...".
"Ayrault doit apprendre à être premier ministre" conclut l’élu.
Une question de temps ?
"L'horlogerie Elysée-Matignon-gouvernement-Parlement doit trouver son rythme", déclare Manuel Valls au Monde. "Jean-Marc Ayrault trouvera totalement sa place dans le dispositif à l'occasion d'échéances parlementaires" commente le ministre de l’Intérieur.
Le ministre délégué à l'économie solidaire, Benoît Hamon, admet également des défaillances : "Nous n'avons pas vraiment rodé de protocole de fonctionnement, et il nous a peut-être manqué un étage dans la riposte à la droite". Il reprend ensuite une phrase de Lionel Jospin "On va voir le premier ministre s'ébrouer et être plus présent sur le Parlement, sur le terrain."
Jean-Marc Ayrault devra donc profiter de sa rentrée et des mois à venir pour se montrer plus présent car " le temps presse. Il a jusqu'en janvier pour se trouver. Après ce délai, il sera en grande difficulté" estime Malek Boutih.