De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Charlie Hebdo, Conflans-Saint-Honorine, Nice… Ces dernières semaines les attentats se succèdent et rythment en partie l'actualité Française. Treize jours après le brutal assassinat de Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie qui a été égorgé puis décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours d'enseignement moral et civique, une nouvelle attaque endeuille l'Hexagone. Ce jeudi 29 octobre 2020, trois personnes ont été tuées à Nice, dans les Alpes-Maritimes.
L'assaillant s'en est pris à trois des visiteurs de la Basilique Notre-Dame de l'Assomption, à l'aide d'un couteau, rapporte Libération. Quelques heures plus tard, le consulat général de France de Djeddah (Arabie Saoudite) faisait aussi l'objet d'une attaque au couteau. Le terroriste, un Tunisien de 21 ans, a blessé plusieurs autres victimes. L'un des individus qu'il a tué a été profondément égorgé, ce qui laisse penser à une tentative de décapitation, affirme d'ailleurs le quotidien.
Dans les effets de l'assaillant, les forces de l'ordre ont retrouvé un Coran, deux couteaux et deux téléphones. Après les coups de feu échangés à l'église, son pronostic vital est engagé, poursuit le titre de presse.
Attentat terroriste à Nice : l'exécutif réagit immédiatement
"La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate", a lancé Jean Castex depuis la tribune de l'Assemblée nationale, où il réagissait le jour même aux événements sordides de ce jeudi 29 octobre. "J'ai d'ores et déjà décidé de porter le plan vigipirate au niveau urgence attentat sur l'ensemble du territoire national. Le président de la République a convoqué un conseil de défense et de sécurité nationale pour demain matin", a-t-il ensuite poursuivi.
Mais qu'est-ce que cela signifie, concrètement ?
Vigipirate "urgence nationale" : de quoi parle-t-on, au juste ?
L'urgence nationale, explique BFMTV, constitue le niveau maximal du plan Vigipirate. Il existe depuis le 1er décembre 2016 et a donc été créé notamment à la suite des attentats du Bataclan et de l'Hyper Casher, survenus pendant le quinquennat de François Hollande.
Il est activé "à la suite immédiate d'un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action", poursuit la chaîne d'information en continu sur son site, après avoir contacté Matignon. Jusqu'à présent, ce degré de vigilance n'avait été appliqué qu'une seule et unique fois.
"Il permet notamment d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise", écrit aussi le gouvernement sur son site. Le dispositif, a été créé en réponse à "la multiplication des types d'acteurs (personnes radicalisées isolées, équipes opérationnelles déployées en Europe), la diversification des modes opératoires (attaques d'opportunité, attaques planifiées) et la démultiplication des cibles (infrastructures, rassemblements, lieux symboliques)", soulignent encore les documents officiels du gouvernement.
Terrorisme : faut-il revoir la constitution ?
"On ne peut pas régler l'islamo-fascisme avec les lois actuelles", tranche pour sa part Christian Estrosi, le maire de Nice, interrogé par Le Figaro. "Depuis des années, on donne raison aux droits-de-l'hommistes et à l'islamo-gauchisme. Assez d'hypocrisie", assène-t-il encore, traduisant bien certaines des tentations d'une partie de la droite aujourd'hui, déjà évoquées dans nos colonnes.
Pour l'élu, cela ne fait aucun doute : il faut envisager, sinon d'en finir avec l'Etat de droit, de revoir la constitution. "Il est temps que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-facisme de notre territoire", a-t-il fait valoir. Des propos sans équivoque...