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Difficile à croire, mais l'histoire est pourtant vraie. Le 4 octobre 2010, Valérie Roux , âgée de 41 ans à l’époque, appelle le Samu alors qu’elle est en train de faire un AVC. Cette dernière ressentait des fourmillements aux mains associés notamment à des troubles de l’élocution. Au téléphone, le médecin régulateur ne l’a pas prise au sérieux. Il l’a tout simplement invitée à "se coucher" en lui assurant qu'elle irait "mieux demain".
En effet, le praticien était convaincu que le mal être de la dame était dû à un état d’ivresse et/ou une dépression, indique Le Parisien. Cependant, la patiente mesurait parfaitement la situation puisqu’elle était elle-même infirmière. Et pour cause, Valérie Roux exerçait depuis 20 ans au centre de rééducation de Pen-Bron, à Saint-Nazaire. Faute de prise en charge, l’infirmière a dû ramper le soir de l'AVC, partiellement paralysée, sur le palier de son immeuble pour taper à la porte de ses voisins. Elle a finalement été transférée aux urgences mais avec une heure de retard.
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Aujourd’hui lourdement handicapée
Valérie Roux travaille toujours à Pen-Bron, mais elle est aujourd’hui secrétaire à temps partiel. Elle a dû subir dix-huit mois de rééducation après son AVC. Elle est maintenant lourdement handicapée et doit suivre un traitement médicamenteux à vie. Sept ans après les faits Valérie Roux va être indemnisée. Le CHU de Nantes, le responsable du Samu, et son assureur ont été condamnés à lui verser 350 000 euros.
"Les propos tenus (...) ont été totalement dépourvus d'humanité : le premier s'est limité au strict interrogatoire administratif et le second a spontanément orienté l'interrogatoire sur la dépression et la prise d'alcool. ", a constaté le tribunal administratif de Nantes dans son jugement, indique Le Parisien. Les condamnés devront également verser plus de 65 000 euros à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de la Loire-Atlantique, pour les frais de santé que Valérie Roux a engagés.
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