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Ces mots du directeur général du laboratoire français Sanofi, Paul Hudson, ont fait beaucoup réagir. Ce dernier a déclaré mercredi 13 mai, auprès de l’agence Bloomberg, que si l’entreprise trouvait un vaccin contre le coronavirus Covid-19, les premiers destinataires seraient les États-Unis, explique BFMTV. Il s’est justifié en précisant que le pays "partage le risque des recherches" menées à travers un partenariat.
Vaccin : "Les États-Unis recevront les vaccins en premier"
Paul Hudson a affirmé que le gouvernement américain avait le droit aux plus grosses pré-commandes, car ce dernier a pris des risques dans la recherche d’un vaccin. "J'ai fait campagne en Europe pour dire que les États-Unis recevront les vaccins en premier", indique le directeur général du laboratoire français, ajoutant : "C'est comme ça parce qu'ils ont investi pour essayer de protéger leur population, pour redémarrer leur économie". À la suite de ces déclarations, Bercy a réagi et s’est dit "très surpris", d’après une source proche, citée par BFMTV.
Sanofi s’est lancé dans la course au vaccin contre le coronavirus Covid-19 vers mi-février. À cette période-là, il s’allie avec l'Autorité pour la recherche et développement avancée dans le domaine biomédical (Barda), qui dépend grandement du ministère américain de la Santé.
En décembre 2019, l’agence américaine avait accordé 226 millions de dollars au laboratoire français pour que celui-ci puisse ses capacités de production de vaccins. Sanofi avait alors déclaré qu’il se servirait de sa technologie de recombinaison de l'ADN pour "accélérer la mise au point d'un vaccin potentiel contre le Covid-19". Les propos de Paul Hudson ont créé une importante polémique en France.
Vaccin : la polémique enfle
En effet, les dires du directeur général du laboratoire français Sanofi ont provoqué un tollé en France, explique La Dépêche. L'exécutif n'a pas tardé à réagir, à l’instar de la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher, invitée à l'antenne de Sud Radio ce jeudi 14 mai.
"Pour nous, ce serait inacceptable qu'il y ait un accès privilégié de tel ou tel pays sous un prétexte qui serait un prétexte pécunier", a-t-elle déclaré, précisant avoir contacté le groupe pharmaceutique pour en savoir plus. "Le patron de Sanofi France m'a confirmé que le vaccin serait accessible à tous les pays et évidemment (...) aux Français, ce d'autant qu'il a des capacités de production en France", a conclu Agnès Pannier-Runacher. Quand le vaccin sera-t-il disponible ?
Vaccin : quand sera-t-il disponible ?
Pour parvenir à obtenir un vaccin, le laboratoire français s’est également allié avec la multinationale britannique GSK, indique BFMTV. Ils espèrent tous les deux obtenir un résultat positif à l'horizon 2021. Sanofi travaille aussi avec Translate Bio, une biotech américaine qui déploie des médicaments faits à base d’ARN messager.
Le but de cette collaboration est là aussi de trouver un autre vaccin contre le virus le plus tôt possible. En tout, ce sont plus de 100 projets qui sont réalisés à travers le monde actuellement pour tenter de confectionner un vaccin. Une dizaine d’essais cliniques sont réalisés chaque jour.