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Continuer d'arnaquer ses victimes depuis sa cellule, c'est possible. Achref, 39 ans, en prison pour escroquerie et évasions depuis 1997, a 44 condamnations au compteur relate Le Parisien. Condamné pour de multiples escroqueries en bande organisée, être enfermé ne l’a toutefois pas arrêté dans son élan. Il a d'ailleurs été placé une nouvelle fois en garde à vue à Melun pour ces mêmes faits.
L'été dernier, une série d'escroqueries téléphonique éveille les soupçons de la police judiciaire de Lyon. Elle décide de mener une enquête. Les victimes seraient des personnes très âgées, choisies grâce à leur prénom ancien via un annuaire téléphonique sur Internet.
"Il fait ça toute la journée. Il ne dort même pas la nuit"
Le détenu se faisait passer pour le lieutenant David Morel. "Il fait ça toute la journée. Il ne dort même pas la nuit. Il met la pression aux victimes", confie d'ailleurs son codétenu à la prison de Meaux.
C'est grace à cette combine que l'escroc obtient les coordonnées bancaires de ses victimes et peut effectuer des achats en ligne. Il se procure des lingots d’or ou s’adonne à des jeux d’argent, précise le quotidien. Les gains ont quant à eux été blanchi et servi à l’achat de restaurants à Marseille. Tout ça depuis sa cellule.
52 personnes âgées ont été victimes de son manège depuis la prison de Meaux. Il aurait contacté 1 000 personnes depuis le début de cette combine mise en place en 2014, déclare la juge Joëlle Nahon dans Le Parisien.
Le malfrat n’en était pas à son coup d’essai, puisque l'enquête a révélé qu'il avait déjà eu recours à cette technique dans trois autres prisons par le passé. Placé en isolement à l'époque, après cette découverte, le multirécidiviste continuera tout de même ses affaires depuis la cabine téléphonique de l'établissement pénitentiaire.
Plusieurs personnes étaient complices
Pour mener à bien ses activités, il avait plusieurs complices à l'extérieur. La dernière en date est sa femme Laura, une jeune marseillaise de 28 ans rencontrée sur Internet. Elle a été condamnée à deux ans de prison pour ces mêmes faits.
Trois autres femmes trempaient aussi dans la combine. Elles se rendaient en Belgique pour réceptionner les achats effectués en ligne. Les complices de l'escroc ont été interpellées en novembre dernier et sont passées aux aveux, en minimisant leur rôle dans cette vaste affaire d’escroquerie.
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