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Le procès de Jacques Rançon s'est poursuivi cette semaine à la Cour d'assises des Pyrénées-Orientales. Une question a agité les audiences des derniers jours, le tueur de la gare a-t-il fait d'autres victimes inconnues ?

La Cour d’assises des Pyrénées-Orientales rendra son verdict le 26 mars, après près de deux semaines d’audience dans le procès de Jacques Rançon.

Ces derniers jours, une question particulière est venue hanter le procès : le tueur de la gare de Perpignan a-t-il fait d’autres victimes qui ne sont pas connues des autorités ? Le président a directement posé la question au mis en examen ce mercredi : "La question qui brûle les lèvres de tout le monde est : y-a-t-il d'autres victimes Monsieur Rançon?". Le quinquagénaire a assuré que non, mais il est loin d’avoir convaincu.

C’était déjà le cas en octobre 2015 lorsqu’il a avoué. Le capitaine de police en charge de l’affaire dira même, selon La Dépêche. "Quelqu'un qui a du mal à avouer quelque chose, qui a fini par dire des choses. Mais il ne nous a pas tout dit, loin de là".

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Ces éléments qui soulèvent question

Dans la narration qu’a fait Jacques Rançon de ses crimes, il y a plusieurs éléments qui ont suscité des questionnements, ainsi que le rappelle France Bleu. En sept ans, entre 1992 et 1999, l’homme a tué deux fois et agressé cing autre fois. Sauf que ses aveux ne surviennent que plus de 15 ans après. Que s’est-il passé depuis ?

Il y a aussi les voyages que fait Jacques Rançon, alors qu’il a lui-même assuré aux autorités qu’ "un meurtrier revient toujours sur les lieux de son crime". En 1998 par exemple, Jacques Rançon est interpellé pour un délit routier mineur dans le Gard, endroit où il n’a aucune attache, et au milieu des années 2000, alors qu’il se trouve avec sa compagne de l’époque, il fait un arrêt en bordure d’une forêt, dans la Somme. Il justifiera cela en expliquant qu’il voulait retrouver un arbre sur lequel il avait gravé son nom.

Plus perturbant encore, la version des faits qu’il a livrée aux enquêteurs concernant le meurtre de Marie-Hélène Gonzalés. Il assure lui avoir coupé les pieds, or ce n’est pas le cas. S’agit-il d’une autre victime ? "Il y aurait bien un fait qui mériterait des investigations" a commenté le président du tribunal cette semaine.

Jeudi, l’avocat général a requis la perpétuité à l’encontre de Jacques Rançon, assortie d’une période de sûreté de 22 ans.