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Dino Scala, le violeur présumé de la Sambre a été mis en examen ce mercredi pour 19 "viols et agressions sexuelles". Comment opérait-il ?

Après 30 ans de mystère, la police a très certainement mis un nom sur le "violeur de la Sambre". Lundi dernier, Dino Scala, père de famille de 56 ans, a reconnu avoir sévi dès la fin des années 1980. Il a évoqué une quarantaine de faits.

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Placé sous détention ce mercredi 28 février pour 19 "viols et agressions sexuelles" en France et en Belgique entre 1988 et 2012, ce père de famille n’a jamais attiré l’attention. Même si son fichier ADN était entre les mains de la police, les enquêteurs n'ont jamais pu l'identifier avant aujourd'hui. C'est lors de sa garde à vue qu'ils ont pu déceler son mode opératoire.

Lors de ses agressions, il profitait de l’obscurité hivernale pour aborder chacune de ses victimes très tôt le matin entre 5h30 et 7h30, de dos, selon le Parisien. Selon le témoignage des victimes, il les menaçait parfois d’une arme blanche et les attachait avec une cordelette, le visage tout ou partie maquée. Les victimes, tant collégiennes, lycéennes qu'agentes de services ont décrit un "homme très violent", "obsédé par la poitrine" de ses victimes. 

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Des victimes sans profil type

Les victimes de ce père de famille, majoritairement des femmes majeures, ont entre 13 et 50 ans. Le patron du Service Régional de Police Judiciaire (SRPJ) de Lille, Romuald Muller a expliqué sur BFMTV qu’"il n'y a pas de typologie de victimes sur cette affaire. Il ne recherchait pas de cibles particulières mais toute femme qu'il pouvait trouver sur son passage".

Dino Scala a été mis en examen pour 19 viols, mais a évoqué une quarantaine de faits lors de sa garde à vue (une trentaine d’agressions sexuelles et une dizaine de viols). Au total c'est pas moins de 70 affaires qui devraient être examinées à l'aune de ces déclarations, selon BFMTV.

Dino Scala doit être entendu dans trois semaines par un juge d’instruction de Valenciennes.

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