De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
5 253 tonnes de produits chimiques détruits lors de l'incendie à Rouen. Des milliers de personnes en colère protestent depuis plus d'une semaine à travers la ville. La dernière manifestation date du mardi 1er octobre 2019. Les citoyens réclament toute la vérité sur les circonstances de l'accident. Ils veulent connaître la composition des matériaux brulés ainsi que la toxicité réelle des produits sur leur santé mais aussi, sur l'environnement.
Incendie à Rouen : "on nous prend tous pour des pigeons !"
En effet, ce sont 5 253 tonnes de produits chimiques qui sont parties en fumée dans l’incendie de l’usine Lubrizol, classée Seveso (stockage de substances dangereuses). Pourtant, la préfecture affirme que "tous les produits ne sont pas dangereux". Et que le risque lié à l'amiante "n'est pas avéré".
Des discours qui sont loin de rassurer la population. "On nous prend tous pour des pigeons !" Les habitants sont indignés, rapporte le site BFM TV lors de la dernière manifestation dans la capitale normande.
Michel Onfray, célèbre philosophe, dénonce sur Europe 1 l'attitude du gouvernement ainsi que le traitement médiatique concernant l'incendie de l'usine. Pour l'homme, le pouvoir politique reste inactif sur ce drame : "C'est le truc habituel du pouvoir qui nous dit qu'il ne se passe rien, qu'il faut circuler, il n'y a rien à voir", déplore-t-il, expliquant que les sites classés Seveso représentent des "risques industriels majeurs".
Pourtant, de nombreuses rumeurs circulent quant à l'impact nocif de l'incendie de l'usine Lubrizol.
Pour faire pression sur les autorités, des associations et des particuliers ont déjà intenté des actions en justice : 40 plaintes ont été comptabilisées par le parquet de Rouen. Celui-ci s'est dessaisi au profit du pôle de santé publique de Paris. Compte tenu de l’indignation des Rouennais, les dépôts de plaintes pourraient se multiplier.
Moquerie sur Twitter : "formation de substances toxiques"
Pour exprimer leur indignation, les internautes utilisent aussi les réseaux sociaux. Sur Twitter notamment, des messages et photos sont postés afin d'attirer encore plus l'attention de l'État. Certains utilisateurs ont même remplacé le maire de Rouen ainsi que le premier ministre Édouard Philippe en monstres ravagés par les produits toxiques de l'incendie :
"Le regard de Plantu" dans le journal Le Monde a caricaturé ce drame sanitaire ce jeudi 3 octobre 2019 :
Une chose est sûre, la population réclame une transparence totale du gouvernement et elle ne compte pas s'arrêter là. En effet, d'après des rapports officiels publiés par Mediapart en 2016, ces dossiers établissent qu’un incendie pourrait donner lieu à la "formation de substances toxiques".