De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Retour en arrière ? La crise sanitaire, ainsi qu’en témoigne la récente dégradation de la situation épidémiologique, est loin d’être derrière nous : une cinquième vague de coronavirus Covid-19 balaie en effet l’Europe, ce que n’a pas manqué de remarquer l’exécutif. " La circulation du virus s’est accélérée depuis maintenant quelques semaines, de l’ordre de 30% à 40% d’augmentation par semaine", affirmait en effet Olivier Véran dans les colonnes de Ouest-France le mardi 16 novembre. Et le ministre de poursuivre : "Cette vague est européenne. La France n’y échappe pas, même si nous la subissons de façon retardée". Contrairement à cet été, juge-t-il, le risque de saturation apparaît potentiellement inquiétant. "Cette vague est hivernale, les conditions de circulation sont plus favorables pour le Covid mais aussi pour d’autres virus. C’est pourquoi, outre la vaccination Covid et le rappel, j’appelle les personnes éligibles à faire celle contre la grippe, et tous les Français à respecter scrupuleusement les gestes barrières", a-t-il insisté.
Covid : face à la cinquième vague, faut-il craindre de nouvelles restrictions ?
La situation peut sembler effrayante… et pourrait peut-être pousser l’exécutif à envisager un retour de certaines restrictions ? Dans ce cas précis, il ne serait pas le premier : en Allemagne, mais aussi en Autriche et de façon générale en Europe de l’Est, des batteries de mesures sanitaires et restrictives sont de nouveau mises en œuvre. Dans certains cas, les gouvernements locaux ont même décidé du retour du confinement.
Bien entendu, Emmanuel Macron et ses ministres disposent de bien d’autres outils potentiels. Si tant est qu’ils soient prêts, à quelques mois du prochain scrutin présidentiel, de les utiliser de nouveau…
Covid-19 : pourrait-on vraiment reconfiner les non-vaccinés ?
Le reconfinement des non-vaccinés est évoqué depuis le 15 novembre 2021 et la décision de l’Autriche : cette dernière a en effet opté pour la mise sous cloche, courses, sport et soins médicaux exclus, de la partie de sa population encore récalcitrante aux injections. Depuis, la mesure s’est invitée dans le débat politique français, indique Public Sénat sur son site.
Pour autant, en pratique, il serait difficile de faire passer une telle manœuvre, note Ouest-France. Il n’existe en effet pas de disposition légale pour la justifier. Le texte publié sur Vie publique, plateforme officielle de la République française, ne comprend que la possibilité "d’instaurer un confinement généralisé de la population ou un couvre-feu". Un confinement ne concernant qu’une partie de la population pourrait d’ailleurs engendrer une rupture d’égalité aux yeux du Conseil constitutionnel, capable de réfuter l’application de ce genre de mesures.
Quid du couvre-feu, dans ce cas ? A en croire L’Express, la mesure présente elle aussi un risque politique important, particulièrement à l’approche de l’élection présidentielle. Ceci étant, un dérapage plus important de la situation pourrait peut-être le pousser à revoir son jugement…
Vers une évolution du pass sanitaire et un retour au télétravail ?
Ceci étant, soulignent encore nos confrères, d’autres évolutions sont possibles. A commencer par un plus important recours au télétravail, tel que semble le préconiser l’exécutif allemand qui travaille aujourd’hui sur un projet de loi en ce sens.
Autre mesure potentielle : le retour à la gratuité des tests, dès lors qu’il ne s’agit plus d’examens dits "de confort" (qui servent donc à mener une vie sociale normale, se rendre au restaurant ou au cinéma par exemple). Pour l’heure, cependant, le ministère de la Santé a clairement expliqué que ce genre d’initiative n’était pas à l’ordre du jour dans les colonnes du Parisien.
Dernière réforme éventuelle : la transformation du pass sanitaire en un pass… vaccinal. Il s’agirait cette fois de bloquer toute validation du pass aux Françaises et aux Français non-vaccinés et ce même s’ils peuvent fournir un test PCR négatif et contemporain. La mesure, insiste L’Express, est l’une des "moins minée politiquement" et donc des "plus facile à mettre en oeuvre". Reste à voir, donc, ce que décidera de faire Emmanuel Macron.