Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
La semaine du 13 mars a été marquée par de nombreuses grèves reconduites par la plupart des secteurs publics. Mercredi 15 mars marquait la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Selon le ministère de l’Intérieur, 480 000 personnes étaient réunies en France. La CGT relève de son côté le chiffre d’1,7 million de manifestants. Avec la journée haute en rebondissement du jeudi 16 mars, les mobilisations, grèves et contestations sont loin d’être terminées.
Elisabeth Borne déclenchait jeudi l’article 49.3 de la Constitution permettant au gouvernement de faire passer cette réforme sans vote de l’Assemblée. Au sein même de l’Hémicycle, les réactions ne se sont pas fait attendre. En effet, l’opposition a brandi des pancartes "64 ans, c’est non" en chantant la Marseillaise, comme on peut le voir dans la retransmission de BFMTV. A la suite, un appel du syndicat Solidaires a réuni près de 10 000 personnes place de la Concorde, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Cette manifestation spontanée est devenue le théâtre d’affrontements entre manifestants et policiers pendant la nuit.
Les syndicats et opposants toujours mobilisés
Cette utilisation du 49.3, pour la onzième fois sous Elisabeth Borne, a donc entraîné la colère des syndicats. En effet, la majorité des syndicats de différents secteurs précisait avant jeudi qu’il y aurait un durcissement de la grève si cet article était mobilisé. Les grèves sont notamment déjà reconduites pour les éboueurs dont leur syndicat annonçait continuer la grève jusqu’à lundi prochain. Pour l’instant, aucun allongement n’a été prononcé depuis l’annonce du 49.3.
Néanmoins, une réunion intersyndicale jeudi soir annonçait les prochains épisodes de mobilisation et les secteurs qui vont possiblement reconduire la grève. Au matin du 17 mars, une action individuelle se déroulait sur le périphérique parisien et se déplaçait sur les différentes portes de cette route. En effet, suite à un appel de la CGT, le périphérique était bloqué porte de Clignancourt, puis à porte de Montreuil et à porte d'Italie, comme le rapporte Le Parisien.
Au même moment, une motion de censure du groupe centriste Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) a été déposée dans l’après-midi pour contrer l’utilisation du 49.3. Une seconde motion de censure a été déposée à la suite par le Rassemblement National, comme le rapporte BFMTV.
De plus en plus d’actions individualisées prendront aussi place dans les prochains jours. Quelles sont les reconduites et mobilisations déjà annoncées ? Consultez notre diaporama ci-dessous pour découvrir le nouveau calendrier des contestations.