De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Son intervention a rapidement provoqué l’indignation. Ce lundi 4 novembre au soir, entre 18h et 20h, Julie Graziani était l’une des invités de David Pujadas sur LCI. Thèmes abordés : les violences urbaines survenues à Chanteloup-lès-Vignes, dans les Yvelines, ainsi que la hausse de la tension sociale dans le pays. La diffusion d'un reportage au sein duquel une mère de famille interpelle Emmanuel Macron, en visite à Rouen, pour lui faire part de ses difficultés financières, a fait débat sur le plateau :
"Seule avec deux enfants au SMIC, je ne vois pas trop comment on peut s'en sortir. Il y a deux ans je ne payais pas de taxe d'habitation et là j'en paye, alors que je n'ai pas gagné plus et que je suis toujours au SMIC", a-t-elle révélé.
Interpellée par ces propos, l’éditorialiste pour le magazine L'incorrect s’est empressée d’émettre son avis, très controversé.
"Je ne connais pas son parcours de vie à cette dame, qu'est-ce qu'elle a fait pour se retrouver au SMIC, est-ce qu'elle a bien travaillé à l'école ? Est-ce qu'elle a suivi des études ? Si on est au SMIC, il ne faut peut-être pas divorcer non plus dans ces cas-là. A un moment donné, quand on se rajoute des difficultés sur des difficultés et des boulets sur des boulets, on se retrouve dans des problèmes", lance Julie Graziani.
Cette intervention, jugée abjecte par certains, a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
D’autant que la diplômée de HEC et agrégée de lettres modernes a réitéré sur son compte Twitter.
Julie Graziani : des excuses forcées ?
Pour tenter de mettre un terme à ce fléau grandissant, la porte-parole du collectif Ensemble pour le Bien Commun et de la Marche pour la Vie s’est excusée via les réseaux sociaux.
"Voilà, voilà, je suis désolée, ok ? Je me suis laissée gagner par l'énervement et j'ai été trop dure."
Une formulation qui laisse de nouveau perplexes les internautes.
Julie Graziani : une habituée des polémiques
Agée de 41 ans, Julie Graziani était jusqu’ici peu connue du grand public. Cette militante anti-avortement et euthanasie n’en est pourtant pas à sa première polémique, rapporte Programme Tv.Celle qui est également l'une des co-fondatrices de L'avant-garde, une association conservatrice de défense des traditions chrétiennes, s’est d’ailleurs faite connaître en 2010 en tant que militante au sein de La Manif pour tous. Depuis un an, elle est également éditorialiste pour le magazine conservateur L'incorrect, fondé par des proches de Marion Maréchal. Habituée des plateaux de télévision et des chaînes d’information, elle a régulièrement débattu dans 28 minutes sur Arte ou dans C dans l'air sur France 5.
Julie Graziani, présenté comme "une des figures montantes de la droite catholique traditionaliste" par Arrêt sur images, a déjà été vivement critiquée il y a deux ans, lorsqu’elle a comparé les trisomiques aux personnes noires dans 28 Minutes sur Arte.
Attaqué, David Pujadas s’est exprimé sur le sujet.
Julie Graziani : selon David Pujadas ses propos "ne sont pas un dérapage"
Interrogé par Puremedias, le présentateur et journaliste de LCI tente de tempérer la situation en défendant la liberté d’expression.
"Les propos de Julie Graziani ne sont pas un dérapage. Ils constituent une opinion. Une opinion contestable et qui a d'ailleurs été immédiatement contestée en plateau par l'un de ses contradicteurs la députée issue de Place Publique Aurore Lalucq".
Pour appuyer ses propos, il rappelle alors "la devise de l'émission : 'Chacun se fera son opinion'".
S’il précise qu’il serait intervenu lors d’une interview, il estime que les propos de Julie Gaziani "ne peuvent pas tomber sous le coup de la loi. Ils ne sont ni des appels à la violence ni à la haine. Ce n'est pas un rejet de l'autre pour ce qu'il est, sa couleur de peau, sa religion etc..."
David Pujadas estime que les propos de Julie Graziani "ne sont que l'expression d'une opinion, aussi contestable, grotesque, réac', rétrograde, ridicule ou condescendante soit elle".