Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
C'est officiel depuis ce 1er avril : tous les constructeurs automobiles ont l'obligation d'équiper leurs nouveaux véhicules d'un appel d'urgence appellé eCall ou eCall112. Grâce à cela, la Commission européenne espère réduire le délai d'intervention des services d'urgence de 50% en zone rurale et de 60% en zone urbaine. En tout, près de 2500 vies pourraient être sauvées en Europe. Planet.fr fait le point sur ce qu'il faut savoir.
Le fonctionnement d'eCall
Comme l'explique le magazine Que Choisir, "chaque véhicule sera équipé d’une carte SIM intégrée et géolocalisée via une balise GPS". Ainsi, en cas de choc brutal, le système relié aux airbags et aux prétentionneurs de ceinture et de retournement de véhicule enverra un SMS au 112. Un bouton rouge "SOS" pourra aussi être enclenché manuellement. Une fois reçu, un opérateur appelle le conducteur afin de préciser les informations comme la gravité de l'accident ou le type de panne. Et si personne ne répond ? Les informations sont directement transmises aux services de secours les plus proches.
Dans le détail, ces informations comprennent le type de véhicule (tourisme, utilitaire...), le numéro de série, le type de carburant utilisé, la localisation et donnent même le sens de circulation. La loi prévoit de ne conserver ces données que le temps de l'intervention. En revanche, si le système n'est pas activé, aucune de ces données n'est transmise. L'eCall fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et partout sur le territoire de l'Union européenne.
Les assureurs aux manettes
Une convention d'habilitation prévoit que ce sont les sociétés d'assistance appartenant aux assureurs qui traiteront les appels. Elles les filtrent, puis les redirigent le cas échéant vers le service approprié, comme le SAMU, la police ou un dépanneur. Car oui, vous pouvez appeler le service volontairement en cas de panne. Dans ce cas, l'assistant pourra organiser le dépannage ou le remorquage du véhicule en fonction de votre contrat d'assurance. Aussi, l'automobiliste peut signaler un accident ou une agression dont il est témoin.
Ce système peut tout de même entraîner des dérives, souligne Que Choisir. En effet, la société d'assistance aura tendance à envoyer votre voiture vers un garage agréé qu’elle aura elle-même choisi et de restreindre ainsi votre liberté de choix du réparateur.
Des appels gratuits
Sachez également que les communications sont gratuites. Le coût de l'appel via eCall est à la charge des sociétés d'assistance. L’installation du système, elle, revient à une centaine d’euros, mais est incluse dans le prix de vente de la voiture. Si vous souhaitez équiper votre ancien modèle, il existe de nombreuses solutions. Vous pouvez, par exemple, le brancher sur une prise USB, mais les coûts d'appel seront à votre charge.
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