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Si la prostitution est un phénomène mondial, elle n’en arbore pas moins un visage différent en fonction des pays. Dans son dernier rapport, la Commission des affaires sociales du Sénat a ainsi dressé le portrait de la prostitution en France.
Le document révèle ainsi que la plupart des 20 000 à 40 000 personnes qui vendent leur corps sont très majoritairement des femmes (90%). Les autres 10% étant principalement des personnes transsexuelles et quelques hommes. Quant à l’âge de ces travailleurs du sexe, les sénateurs précisent que toutes les tranches d’âge sont concernées.
Ainsi, 36% de ceux accueillis par l’association toulousaine Grisélidis en 2012 avaient moins de 30 ans, 59% étaient âgés de 30 à 60 ans et 5% avaient plus de 60 ans.
"Ces données, qui concernent la prostitution de rue, ne sont pas nécessairement transposables à la prostitution dans son ensemble" souligne toutefois le rapport avant d’expliquer que "sur internet, la proportion d'hommes serait ainsi plus importante tandis que l'âge des personnes serait relativement moins élevé".
90% des personnes qui se prostituent sont d’origines étrangères
Concernant les origines de ces personnes, les sénateurs ont relevé que si "au début des années 1990, 80% des personnes prostituées étaient françaises. Les bouleversements géopolitiques intervenus au cours de cette décennie, qu'il s'agisse de la dislocation de l'Union soviétique, des conflits dans les Balkans ou des crises politiques en Afrique, ont encouragé l'arrivée de personnes originaires de ces pays".
Résultat : près de 90% des travailleurs du sexe actuellement recensés sur le territoire sont d’origine étrangère. Insistant également sur la « grande vulnérabilité » de ces personnes, le rapport des sénateurs a notamment préconisé de renforcer leur accès aux soins et aux droits.