De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les crèches de Noël constituent-elles un phénomène cultuel ou une tradition culturelle ? Tout l'enjeu de la décision du Conseil d'État réside dans cette différence majeure. Constituée de 17 juges, cette assemblée a notamment fait parler d'elle l'été dernier, lors de la polémique sur le burkini. Elle doit désormais donner sa décision sur la présence de crèches dans les bâtiments publics, d'ici plusieurs semaines d'après Le Parisien.
Le rapporteur public a déjà rendu son verdict : les crèches pourront être autorisées, selon lui, mais à certaines conditions. Dans des propos rapportés par Le Figaro, il a expliqué que l'installation devrait être "temporaire", ne devrait pas servir un quelconque "prosélytisme", et prendrait obligatoirement la forme d'"une manifestation culturelle ou au moins festive".
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"Un épisode religieux" incompatible avec la laïcité ?
Comme l'explique Le Parisien, la décision du rapporteur public est généralement suivie par les 17 juges. L'affaire a été portée au Conseil d'État parla Fédération nationale de la libre pensée. Selon son secrétaire général David Gozlan, le mythe chrétien de la Nativité, évoquant la naissance de Jésus de Nazareth dans la Bible, est "un épisode religieux qui n'a pas sa place" dans un bâtiment public.
Le groupe invoque "la loi du 9 décembre 1905", qui élabore le principe de laïcité, mais souhaite surtout "mettre fin à (la) cacophonie" qui entoure cette question. À Paris, l'an dernier, le petit Jésus avait été interdit de séjour à l'Hôtel de Ville car il était vu comme un "emblème religieux". À la même période, à Nantes, on avait autorisé l'exposition de santons dans la mairie, invoquant le droit de célébrer "une fête familiale".
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