De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La faute aux infrastructures précisément. A l’occasion d’une audition organisée au Sénat début novembre, la ministre des Transports Elisabeth Borne, ex-directrice de la stratégie de la SNCF, a tenu à rappeler que le TGV se révélait "naturellement plus cher que l’avion" dans la mesure où une partie du financement des infrastructures ferroviaires était supportée par les prix des billets. L’occasion, pour elle, de préciser que lorsque l’"on a une infrastructure qui coûte 9 milliards d'euros comme c'est le cas pour les lignes Sud-Europe Atlantique (LGV SEA) ou GPSO (Grand projet ferroviaire du sud-ouest), il n'y a pas de magie".
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Des propos tenus en réponse à une sénatrice. Laquelle avait indiqué, juste avant, que les prix du TGV demeuraient abordables comparés à ceux de l'avion.
Quid du low cost et du bilan carbone ?
Sur le volet des tarifs défiant toutes concurrences, l’aérien a encore, semble-t-il, une longueur d’avance. Certains spécialistes du domaine ferroviaire s’accordent sur le fait que ledit secteur doit encore se réinventer pour pouvoir améliorer la productivité de ses rames et accroître son taux de remplissage.
Côté bilan carbone, même son de cloche. Certains sénateurs estiment que celui de l’aviation se révèlerait sensiblement plus positif que celui du ferroviaire.
Des remarques qu’Elisabeth Borne prend avec beaucoup de mesure et dont La Tribune se fait l’écho : "On pourrait ouvrir le débat sur les émissions des gaz à effets de serre. J'ai demandé à mes services qu'on ait le bilan carbone (du TGV, NDLR) en tenant compte de la construction de la ligne et à mon avis le bilan carbone d'une infrastructure de ce genre, à coup de béton et d'acier, doit être intéressant et doit s'amortir sur un certain temps pour arriver à un bilan satisfaisant", conclut-elle.
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