De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Aurélie Vaquier, Magali Blandin, Delphine Jubillar, Victorine Dartois, Elisa Pilarski… L'actualité de ces derniers mois, c'est indéniable, est assez morbide. Nombreuses sont les femmes à avoir disparu ou qui ont - hélas - été retrouvées mortes. C'est aussi le cas d'une femme de plus de 90 ans, résidant dans un établissement médicalisé de Tours, dont les aides-soignants ont découvert la dépouille le 13 mai 2019. Une affaire ancienne, donc, et qui d'apparence pourrait sembler banale : quoi de plus étonnant qu'un décès en EHPAD, surtout quand le ou la patient⸱e est nonagénaire ?
Seulement, s'il est question de cette histoire aujourd'hui, c'est bien parce qu'un homme de 62 ans est soupçonné d'avoir tué cette femme. Il doit d'ailleurs être jugé aux assises d'Indre-et-Loire, rapporte Le Figaro, sur la base des informations de France Bleu. L'enquête, ouverte après la découverte du cadavre, vient de conclure à un assassinat. Mais qui irait malmener une dame aussi âgée ? Dans quel objectif ?
Une nonagénaire tuée en EHPAD : la réalité d'un crime horrible
Les motifs présumés du tueur supposé ne sont peut-être pas les plus difficiles à identifier, poursuit le quotidien national marqué à droite : celui-ci avait décidé d'acheter en viager le bien immobilier de la défunte. De quoi alerter les enquêteurs, mais qui ne suffit pas à l'incriminer assure la défense.
L'homme, qui a désormais 62 ans, clame son innocence. Ancien pompier de Paris, il s'apprête aujourd'hui à prendre sa retraite. Selon lui, explique-t-il à travers la voix de son conseil - maître Adel Benjador -, la mort de la nonagénaire pourrait ne relever que de l'accident…
Comment la nonagénaire a-t-elle été tuée ?
C'est que la façon dont est morte la nonagénaire est étrange, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle a été étouffée - ou s'est étouffée, c'est selon - à l'aide de… madeleines. Une unique madeleine, pour être précis.
Pas moins intrigant : le jour du décès, l'acquéreur s'était rendu au lit de la patiente. Il se serait enfermé à clé dans sa chambre, sans laisser le temps aux aides-soignantes d'intervenir. C'est à ce moment-là, soutient le procureur de la République de Tours, qu'il l'aurait tuée. Il n'hésite d'ailleurs pas à employer des termes assez crus…
Nonagénaire tuée dans un EHPAD de Tours : qu'a dit le procureur ?
"Cette personne, affirme le procureur de la République, ne pouvait pas avaler toute seule ce type de gâteau". Il poursuit, accusateur, dans les colonnes de France Bleu : "Cet homme a provoqué le décès de cette personne à des fins purement économiques, c'est-à-dire qu'il voulait s'emparer de son bien pour mener son propre projet immobilier".
L'avocat du suspect a tenu à réagir, s'étonnant notamment de la façon dont les investigations avaient été menées. "Pourquoi ne pas s'être intéressé aux problèmes de déglutition que peuvent rencontrer les personnes âgées ? Et puis il y a d'autres éléments qui pourraient expliquer ce décès malheureux, à commencer par un accident bête", a-t-il conclu.