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INTERVIEW. Noëlle Châtelet, écrivaine et présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), se confie le suicide de sa mère mais également sur son combat sur le droit à mourir.
Il était dans son droit. C’est en effet ce qu’a conclu la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) ce jeudi à propos de l’homme qui tenait l’affichette "Casse-toi pov’con" lors d’une visite présidentielle de Nicolas Sarkozy à Laval (Mayenne) en 2008. La Cour a en effet jugé que le recours à une sanction pénale était "disproportionné" de la part de la France. Selon elle, cela risque d’avoir "un effet dissuasif sur les interventions satiriques qui peuvent contribuer au débat sur des questions d’intérêt général".
Ce n’était pas "une attaque personnelle gratuite"
Il y a cinq ans, alors que le chef de l’Etat était en visite à Laval, Hervé Eon avait brandi un écriteau reprenant les mêmes termes que ceux employés quelques mois plus tôt par Nicolas Sarkozy lors du Salon de l’agriculture à un visiteur qui avait refusé de lui serrer la main. Ce dernier avait alors déclaré : "Ah non, touche-moi pas". Ce qui avait agacé le président qui lui avait lâché : "Casse-toi pov’con". Agé de 61 ans, Hervé Eon est un militant de gauche avait été interpellé par la police avant d’être condamné à une "amende de principe" d’un montant de 30 euros avec sursis. Cette condamnation avait ensuite été confirmée en appel.
Reconnaissant que la phrase écrite sur la pancarte était "littéralement offensante à l’égard du président de la République", la CEDH n’a cependant pas estimé qu’elle constituait "une attaque personnelle gratuite". Selon les juges européens, cette phrase est de "nature politique" et, de par sa fonction, un homme politique s’y expose "inévitablement et consciemment". La CEDH a par ailleurs considéré qu’en reprenant une phrase que Nicolas Sarkozy a lui-même prononcée, Hervé Eon avait choisi le « registre satirique ».
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