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Ces grands changements à l'Elysée : la rénovation de la salle des Fêtes
Depuis leur arrivée à l’Elysée en mai 2017, Emmanuel et Brigitte Macron ont décidé de rafraîchir le palais de l’Elysée dont ils sont désormais locataires. Si tous les changements ne passent pas par des chantiers faramineux, il y en a toutefois un qui fait beaucoup parler dans le contexte actuel du mouvement de "gilets jaunes".
Il s’agit de la rénovation des 1 000 m² de la salle des Fêtes du 55 rue Faubourg Saint Honoré. Annoncée dès septembre dernier, débutée le 22 novembre, l’opération à un coût estimé de 600 000 euros au total, dont 300 000 euros rien que pour la moquette, indique Le Monde. L’achat de ces deux tonnes de laines en camaïeu de gris est sans conteste la dépense la plus lourde pour cette salle, mais les travaux ne se limitent pas à cela.
Rideaux, tentures et nouvelle peinture : l’historique rouge empire va laisser place au gris. Le mobilier, chaises et paravents, va également être renouvelé avec un budget de 100 000 euros. Si le montant de ces travaux semble astronomique, il est en réalité bien inférieur aux coûts de la rénovation des divers salons estimés à "au moins un million d’euros pièce", rapporte le quotidien du soir qui donne la parole à Jean Salomon, le sous-préfet chargé de la conservation des résidences présidentielles.
Ces travaux sont financés par le budget affectée à la rénovation du palais de l'Elysée par le ministère de la culture. En 2017, il était de 10,3 millions d’euros et seulement 5,2 millions d’euros ont été dépensés, précise la Cour des Comptes. La haute autorité financière explique également qu’il faudrait dépenser 100 millions d’euros (M€) les sept prochaines années, soit plus de 14 M€ par an, dans la rénovation du palais de l’Elysée et des dépendances de l’Alma, de la Lanterne et du fort de Brégançon, explique Le Parisien.
Ces grands changements à l'Elysée : la décoration renouvelée
Le premier changement a été effectué par Emmanuel Macron dès son arrivée. Le chef de l’Etat a fait changer le bureau en place par un en béton signé Francesco Passaniti, entreposé dans les réserves du Mobilier national. Cette institution en charge de l’ameublement des résidences présidentielles et des hautes administrations de l’État est une vraie mine d’or : mobilier, œuvres d’art…
Et c’est ce patrimoine de l’Etat que le couple présidentiel a décidé de faire vivre entre les murs de l’Elysée. Le but étant de "dépoussiérer les 365 pièces de l’hôtel d’Evreux", dont la décoration est restée inchangée depuis plusieurs décennies, explique Le Monde. Le renouvellement a déjà commencé. Depuis mai 2017, "146 œuvres ont été renvoyées aux déposants et 86 sont arrivées", indique le service de la conservation des résidences présidentielles au journal du soir.
Tapis, chaises, bureaux, tableaux, tapisseries… Tout y passe. Côté style, le choix porte sur l’art moderne et l’art contemporain. Selon Pierre-Olivier Costa, le directeur du cabinet de Brigitte Macron, c’est la volonté du président de la République que "ce qui se passe à l’extérieur se voie à l’intérieur, que le bâtiment soit de son temps".
Là encore rien n’est figé. Le mobilier et les œuvres d’art seront régulièrement remplacés. Deux raisons expliquent cela, les contraintes liées à la conservation – certains tableaux ne devant être que très peu exposé à la lumière du jour, par exemple – ainsi que pour "faire vivre" l’Elysée et les collections du Mobilier national.
Ces grands changements à l'Elysée : la vaisselle du palais changée
En juin dernier, Emmanuel et Brigitte Macron avaient également suscité la polémique après avoir décidé de changer le service complet de la vaisselle du palais pour un montant de 50 000 euros selon l’Elysée et de 500 000 euros selon Le Canard enchaîné (édition papier).
Au total, le couple avait commandé "900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1 200 pièces" auprès de la Manufacture de Sèvres, rapporte le JDD. Ce service Bleu Elysée, dessiné par l'artiste Evariste Richer, est désormais utilisé lors des dîners d’Etat, remplaçant le service d'argenterie appelé "Constellation" de Jacques Chirac et "Capraire" de René Cotty.
Le journal dominical précise que cette somme devait être répartie "entre l'établissement public de la Manufacture de Sèvres et le ministère de la Culture". L’Elysée n’a donc rien déboursé directement comme il l’a fait savoir dans un communiqué : "Le budget de production du service de table est pris en charge sur le budget de fonctionnement annuel", rapporte 20 Minutes.