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Dans une tribune publiée jeudi dans un quotidien italien, l'auteur de "Soumission" s'attaque aux politiques qui ont failli à protéger les Français.

Presque une semaine après les attentats, l’écrivain Michel Houellebecq est sorti du silence en déclarant, dans une tribune publiée jeudi dans le Corriere della sera, que les hommes politiques étaient indirectement responsables des attentats de Paris, vendredi dernier.

"Les gouvernements qui se sont succédé au cours des 10 derniers années (20, 30 ?) ont échoué lamentablement, lourdement, systématiquement dans leur mission fondamentale, c'est-à-dire protéger la population française.", écrit-il dans sa tribune titrée : "J’accuse Hollande et je défends les Français."

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Seul Dominique de Villepin trouve grâce à ses yeux

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L’écrivain en veut donc tout particulièrement au président Hollande, qualifié "d’insignifiant opportuniste", et au Premier ministre Manuel Valls, qualifié de "ritardato congenito", soit "attardé congénital". Si Michel Houellebecq ne cite pas nommément leurs prédécesseurs de droite, il estime que tous les politiques ont multiplié les erreurs.

"Qui sont les leaders politiques qui ont entraîné la France dans des opérations absurdes et coûteuses" dont le résultat principal a été d'approfondir le chaos "d'abord en Irak puis en Libye"?, s’interroge l’auteur de Soumission. Le seul homme politique qui semble trouver grâce à ses yeux est Dominique de Villepin, salué pour son discours à l’ONU contre la guerre en Irak, il y a douze ans, et qui avait évité "pour une fois" à la France de s’aventurer dans une guerre inutile.

Seule solution : la démocratie directe

De même, Michel Houellebecq salue le courage des Français. "La population française a toujours conservé sa confiance dans l'armée et dans les forces de l'ordre ; elle a accueilli avec dédain les prédications de la gauche morale (morale ?) sur l'accueil des réfugiés et des migrants et n'a jamais accepté qu'avec suspicion les aventures militaires étrangères dans lesquelles ses gouvernements l'ont entraînée.", écrit-il.

Pour l’écrivain, face au discrédit des hommes politiques qui se sont succédé au pouvoir ces dernières années, "l'unique solution qui nous reste est de nous diriger lentement vers l'unique forme de démocratie véritable, et je veux dire par là la démocratie directe."

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