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Elle "dérange". C’est en tout cas ce qu’assure le Journal du Dimanche (article payant) dans sa récente édition du 4 août 2019, qui consacre à la ministre un long portrait. Interrogée par la journaliste Sylvie Bommel, Marlène Schiappa, "titulaire d’un portefeuille minuscule" qui comprend essentiellement l’égalité femme-homme, n’a pas hésité à faire des révélations. Certaines sont particulièrement personnelles.
Et pour cause ! Dans le JDD, la secrétaire d’Etat "se dit sapiosexuelle", c'est-à-dire "attirée par l’intelligence", indique l’hebdomadaire. Ce n’est peut-être pas, cependant, à la ministre qui a employé le mot, nuance le Huffington Post, qui pointe du doigt que la citation exacte n’est pas attribuée à Marlène Schiappa.
En effet : dans son roman intitulé "Pas plus de quatre heures de sommeil", les lecteurs et les lectrices de la benjamine de la Macronie suivent Morgane, protagoniste attirée par Alain Juppé, qu’elle qualifie de "mec le plus sexy de France". Un postulat qui aurait mis la puce à l’oreille de la journaliste. "Quand je demande à l’auteure si elle partage l’avis de son héroïne, elle me confirme qu’elle est sapiosexuelle", écrit Sylvie Bommel.
Marlène Schiappa serait sapiosexuelle : de quoi s’agit-il exactement ?
"Être sapiosexuel c’est d’abord considérer l’intellect qui va participer à faire monter le désir sexuel et/ou développer un rapport émotionnel", résume le magazine Oh my mag, édité par Prisma Media. Marlène Schiappa ne serait d’ailleurs pas la seule personnalité connue à participer à la vulgarisation du terme. Miley Cyrus, pour ne citer qu’elle, se serait également emparée du mot.
A en croire les chercheurs et les chercheuses qui se sont penché(e)s sur le sujet, il s’agit d’une orientation sexuelle qui concernerait environ 8% de la population. Au total, les femmes seraient légèrement majoritaire, précise le Huffington Post.
Si le terme – et l’orientation sexuelle en soi – sont parfois vivement critiqués, Marlène Schiappa a elle aussi eu droit à son lot de diatribes profondément misogynes. Certains hommes, parfois élus de la République n’ont pas hésité à l’attaquer après la publication de l’article du Journal du Dimanche. D’autres, se revendiquant progressistes, ont également mené l’assaut, tournant la secrétaire d’Etat en ridicule. Quelques unes des féministes actives sur Twitter, néanmoins, ont pris la défense de la ministre. Indépendamment des potentiels différents politiques les opposant. C’est également le cas d’une partie de la classe politique, comme avec Roselyne Bachelot ou Isabelle Balkany.