De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Invité de l'Instant M sur France Inter jeudi matin, Laurent Delahousse a évoqué la crise que traverse en ce moment les rédactions de France 2 et France 3. Il a exprimé son mécontentement face aux méthodes du nouveau directeur de l'information de France Télévisions, Michel Field. Il est aussi revenu sur le projet de création d'une chaîne d'informations en continu "France Info" qui impliquerait la fusion des rédactions de France 2 et France 3 ainsi qu'une collaboration avec la radio France TV Info.
"Quand cela fait dix ans qu’on vit au sein de cette rédaction, on a la preuve qu’elle est libre, indépendante, dynamique, en colère parfois, souvent de manière légitime", a entamé Laurent Delahousse, déplorant avoir connu trois présidents et quatre directeurs de l'information en dix ans d'expérience.
Delahousse nostalgique "d'une télévision qu'on ne peut plus faire de la même façon"
"Ces rédactions ont chacune leur histoire, leur ADN. C'est compliqué, c'est difficile de demander aujourd'hui à France 2 et à France 3 de travailler très très vite ensemble. A France 2, on nous a toujours demandé d'être meilleurs que France 3. C'est normal. On a toujours travaillé pour avoir la meilleure information pour le 20 Heures et de ne pas la confier au 19/20", a protesté le présentateur des JT du week-end de France 2. "Vous ne pouvez pas demander à une rédaction de se mouvoir et de changer ses codes en si peu de temps et c’est le cas en ce moment", a t-il ajouté.
Celui qui présentera la nouvelle série documentaire de France 2 nommée Les Français à partir du 17 avril prochain, s'est dit nostalgique d'une époque, "d'un temps qui n'existe plus, d'une télévision qu'on ne peut plus faire de la même façon".
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Michel Field objet d'une motion de défiance
Depuis son arrivée chez France télévision en décembre 2015, Michel Field est déja l'objet de nombreux mécontements. Il pourrait même écoper d'une motion de défiance. Mercredi prochain, il sera soumis au vote de 600 journalistes. Les rédactions lui repproche en effet de tenir des propos "brutaux". "Cette rédaction a raison de s'exprimer. Je n'en suis pas le porte-parole, je ne suis pas syndiqué. Je suis à l'écoute de leurs revendications, j'incarne leur travail. C'est un privilège", a indiqué Laurent Delahousse.