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Ils n'ont pas touché terre depuis le 15 mars 2020. Et pourtant... Les soldats stationnés sur le porte-avions Charles-de-Gaulle n'en sont pas moins en danger, rapporte Midi Libre. En effet, comme tout le reste de la population française, ils doivent faire face au coronavirus Covid-19, qui sévit sur l'ensemble de l'Hexagone et requiert la mise sous cloche du pays. Leur apparente autarcie ne les auras pas protégés, comme l'a fait savoir le ministère des Armées.
En tout et pour tout 668 marins au moins sont contaminés sur les quelques 1 900 embarqués par le bâtiment. Un chiffre annoncé directement par les équipes de l'hôtel de Brienne, qui vient corriger les dernières estimations, datées du 12 avril. A cette époque, seule 50 cas étaient recensés sur le navire. Par ailleurs, il importe de rappeler que d'autres malades demeurent peut-être sur le Charles-de-Gaulle : seul 1 767 militaires ont été testés et tous les tests n'ont pas encore rendus leurs résultats. Pour 30% d'entre eux, l'attente persiste. Trente-et-un marins ont finalement été admis en service de réanimation.
Comment le coronavirus Covid-19 s'est-il invité sur le Charles-de-Gaulle ?
En pratique, les premiers cas sur le vaisseaux ont été constatés au début du mois d'avril. Ce dernier avait d'ailleurs fait escale à Brest entre les 13 et 16 mars 2020. C'est probablement à ce moment que la contamination a eu lieu, indique le Huffington Post : si les familles des marins n'ont pas pu gagner le navire, les soldats ont, eux, pu descendre à terre. "Je ne vois pas pourquoi on aurait imposé aux marins un traitement plus restrictif que celui qu'on imposait à tous les Français", s'est défendu le Eric Lavault, porte-parole de la Marine nationale et capitaine vaisseau, devant les micros de l'AFP.