Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Officiellement, l’organisation du Bac coûterait entre 90 et 100 millions d'euros par an. Mais d’après le Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale, il coûte 1,5 milliards d’euros. Le SNPDEN a publié ce lundi une étude démontrant que le Bac coûte beaucoup trop cher à l’Etat, surtout pour l’intérêt qu’il présente à leurs yeux.
Le calcul du syndicat
Le syndicat, dans son calcul, a additionné le coût de l’organisation de l’examen, le coût des trois semaines de cours de perdus pour mobilisation des locaux, ainsi que le coût de l’ajout de deux nouvelles épreuves orales de langues, estimées à 6,5 millions d’euros. S’ajoute à ces prix le coût de la correction. Cette année, 650 000 élèves passent le bac. Ce qui mobilisera 175 000 professeurs qui devront corriger et examiner les élèves. Sachant qu’ils touchent 5 euros par copie corrigée, la correction des copies coûtera plus de 20 millions d’euros à l’Etat.
Le Bac, une valeur sympbolique
"Une somme astronomique pour un diplôme qui n'a plus aujourd'hui qu'une valeur symbolique" estime Philippe Tournier, membre du syndicat. D’après lui, le Baccalauréat sert à déceler les 55 000 à 60 000 candidats qui ne l’auront pas et qui se verront refuser l’accès aux études supérieures. De plus, Philippe Tournier affirme que la plupart des candidats savent déjà ce qu’ils veulent faire avant de passer le Bac, et qu’ils ont déjà été pris dans les écoles qu’ils souhaitent par le biais d’un examen propre à l’établissement et du dossier scolaire.
Une solution ?
D’après lui, "il faut privilégier le contrôle continue et concentrer les épreuves du Bac sur une semaine." Car en effet, les épreuves écrites du baccalauréat ne se déroule que sur une semaine, mais les oraux peuvent avoir commencé dès le mois de février. Les établissements sont fermés pour tous les élèves du lycée et les professeurs sont réquisitionnés, ce qui coûte encore plus cher à l’Etat. Vincent Peillon, le ministre de l’Education Nationale a affirmé avoir "lu avec intérêt cette étude, comme toutes les autres. "