"Laisse-toi faire sinon je te tue", le calvaire d'une victime de David Ramault

Meurtrier présumé d'Angélique Six : ce qu'a vécu la première victime de David Ramault

La scène se passe en 1994. Le 7 janvier précisément. A l'époque, celle qui est sur le point de devenir la première victime de David Ramault s'apprête également à fêter ses 13 ans. Dans les colonnes de La Voix du Nord, elle raconte aujourd'hui son calvaire et les circonstances de son agression à La Madeleine, ce village voisin de Wambrechies où a été tuée Angélique Six. À l'époque, David Ramault est âgé de 23 ans.

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Ce jour du 7 janvier 1994, ladite jeune fille est de retour du théâtre et s'en va retrouver sa mère chez ses voisins. "J’étais tout près d’un pont qui enjambe le canal de la Deûle. À ce moment-là, un individu est arrivé derrière moi par surprise et m’a mis un couteau sous la gorge", explique-t-elle à La Voix du Nord.

L'homme est casqué, il la menace et l'oblige à se rendre dans un terrain vague. "Moi, je ne suis pas morte ce jour-là. Je suis toujours vivante, mais je n’ai jamais plus été la même", confie la jeune femme désormais âgée de 37 ans. Elle poursuit son récit et se souvient d'un individu "brusque", dit-elle. Lequel individu répétait inlassablement : "Laisse-toi faire sinon je te tue, Laisse-toi faire sinon je vais te saigner".

Meurtrier présumé d'Angélique Six : impossibilité de se débattre

Durant son viol, la première victime de David Ramault explique ne avoir été en mesure de se débattre. Et pour cause, cela s'apparente à ce que l'on qualifie de "phénomène de dissociation". Lequel phénomène fait référence à la déconnexion qui s'opère parfois entre les pensées, les émotions, l'identité et les souvenirs d'une personne. "C’était comme si ce n’était pas moi, comme si j’étais spectatrice de mon propre corps". Et de poursuivre : "Moi, je ne suis pas morte ce jour-là. Je suis toujours vivante, mais je n’ai jamais plus été la même".

Meurtrier présumé d'Angélique Six : "Celui qui a foutu ma vie en l’air !"

Mais lorsqu'elle apprend fin avril la disparition d'Angélique Six à 15 minutes en voiture de l'endroit de sa propre agression, la jeune femme explique avoir "hurlé" et compris tout de suite que le coupable n'était autre que David Ramault. "C’est le nom de celui qui a foutu ma vie en l’air !", poursuit-elle. A deux reprises, elle avait pourtant été consultée par la justice quant à la possible remise en liberté de son agresseur. Il était finalement sorti de prison en 2000 sans qu'elle ne soit tenue informée. Il avait, depuis, refait sa vie dans la région.

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