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Nouveaux éléments dans l'affaire Adama Traoré. Deux témoins jamais entendus par les juges d'instructions en charge du dossier se sont manifestés, informe BFMTV. Ils ont donc été auditionnés ce jeudi 2 juillet 2020 pendant plus de quatre heures. Les deux individus ont apporté des précisions supplémentaires aux magistrats. Le premier, un habitant de Beaumont-sur-Oise, a indiqué qu'Adama Traoré craignait pour sa vie lorsqu'il l'a rencontré. "Je vais mourir", aurait alors déclaré la victime de 24 ans avant que les gendarmes arrivent sur place.
Lors de son unique audition devant les enquêteurs, ce témoin a également précisé qu'Adama Traoré était déjà en mauvais état à ce moment-là. Il était au sol et avait des difficultés pour respirer. Toutefois, il a dit ce jeudi ne pas reconnaître les termes d'"essoufflement" ou de "respiration bruyante". Une contradiction qui continue à alimenter la bataille entre les avocats des deux parties. Ces derniers ne cessent d'opposer expertises et rapports médicaux.
Des avis qui divergent
"Ce témoin s'est rétracté, a fait une déclaration différente de ce qu'il avait dit à l'époque aux gendarmes enquêteurs", s'est exclamé Yassine Bouzrou, l'avocat de la famille Traoré, inscrit au barreau de Paris. Il poursuit : "Il a affirmé que les éléments contenus dans son procès-verbal d'audition étaient faux, qu'il n'avait jamais donné certains éléments, donc aujourd'hui il a donné sa vérité."
"Il a donné un élément extrêmement important, il a dit qu'Adama Traoré ne souffrait pas de détresse respiratoire, ne respirait pas bruyamment avant l'interpellation et qu'il n'avait jamais jamais dit ça", note encore maître Yassine Bouzrou. De son côté l'avocat de la défense n'est pas de cet avis.
"Ca a été une audition complète, exhaustive", assène d'abord maître Rodolphe Bosselut, lui aussi inscrit au barreau de Paris et notamment connu pour avoir défendu Marine Le Pen, souligne Le Point. C'est à cette ocassion, explique-t-il, que le "témoin a confirmé la version qui était la sienne précédemment". Selon lui, un point apparaît comme "extrêmement important" : ce qu'aurait dit la victime avant l'intervention des gendarmes.