De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dans un rapport provisoire dédié la gestion de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) entre 2007 et 2014, la Cour des comptes pointe du doigt les dépenses faramineuses de son ancien PDG, Mathieu Gallet, révèle le site Mediapart qui a eu accès à ce document.
C'est le train de vie de l'actuel PDG de Radio France qui est dans le viseur et notamment les "hôtels de grand standing voire de luxe" qu'il aurait fréquentés entre 2010 et 2014. Le document évoque "une chambre au Carlton de Cannes à 660 euros la nuit". Au total, les "frais de réception" remboursés à Mathieu Gallet ont atteint 61 063 euros entre 2012 et avril 2014, soit plus de 2 300 euros en moyenne par mois. "En comparaison, Agnès Saal a présenté 546 euros de frais de bouche sur ses huit premiers mois, souligne Mediapart. Elle a dû faire en dix mois ce que monsieur Gallet faisait en un mois". C'était sans compter les notes exorbitantes de taxi qui lui ont valu une condamnation. Les dépenses controversées de l'INA ne datent donc pas d'hier.
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Des notes de frais particulièrement élevées
Mediapart rappelle également que l'ancien PDG de l'institution publique touchait une rémunération plutôt élevée dans "une institution relativement modeste" (185 000 euros en 2013). La Cour de comptes pointe également des "frais de mission" particulièrement élevés comme un repas gastronomique au Plaza Athénée en novembre 2011 à 187 euros pour deux personnes, un autre dans le restaurant Taillevent en mars 2012 pour 614 euros. Le journal rappelle que les remboursements sont "théoriquement plafonnés à 30 euros par personne" à l'INA.
Mathieu Gallet n'en est pas à sa première affaire. L'année dernière, le Canard enchaîné révélait le coût de la rénovation de ses deux bureaux à l'INA, soit 125 000 euros. Le PDG était alors en même temps au coeur d'une autre polémique sur ses dépenses concernant son bureau à Radio France. L'inspection générale des finances (IFG) avait finalement jugé qu'elles n'étaient pas "abusives".
Des contrats de conseil "fréquents et très coûteux"
Dans son enquête, Mediapart révèle aussi le recours de Mathieu Gallet à des contrats de conseils jugés "fréquents et très coûteux". Signalés par le ministère de la Culture, ces contrats font l'objet d'une enquête préliminaire pour "favoritisme". Certains d'entre eux étaient "susceptibles d'être irréguliers au regard des règles encadrant l'attribution des marchés publics", a jugé le parquet de Créteil en 2015. La Cour de Compte a estimé le montant total de ces contrats à 1,7 million d'euros.
L'avocat de Mathieu, Gallet Chritophe Ingrain, indique que son client "conteste la présentation qui est faite par Mediapart" et "compte tenu de la procédure en cours, réserve ses explications à la Cour des comptes".
Le rapport définitif de la Cour de comptes est attendu pour cet été. En attendant, Mathieu Gallet devra répondre par écrit des points sur lesquels sa gestion de l'argent public est épinglée.