La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
C'est ce qui arrive quand on est accusé de viols et d'agressions sexuelles, ciblé par deux enquêtes et renvoyé de sa propre entreprise... Harvey Weinstein risque bien de devoir dire "au revoir" à la Légion d'honneur qu'il s'était pourtant vu décerner en 2012 par Nicolas Sarkozy. Ce, peu après la consécration du film "The Artist" que le producteur avait distribué aux États-Unis. C'est, tout du moins, ce qu'a déclaré l'Elysée au site Buzzfeed : "Nous allons dès maintenant initier des discussions avec la Grande Chancellerie pour évoquer le cas d'Harvey Weinstein. C'est elle ensuite, qui doit étudier le dossier". Et de préciser : "On ne peut pas décider d'un retrait comme ça, il faut une condamnation ou un acte contraire à l'honneur. Ce qui est certain, c'est que nous sommes dans ce deuxième cas pour Harvey Weinstein".
A lire aussi : Weinstein accusé de harcèlement sexuel : Trump n'est ''pas surpris du tout''
Retrait anticipé ?
De fait, si pour l'heure aucune date n'a été évoquée, la présidence de la République pourrait toutefois ne pas attendre que le producteur soit condamné. Dans un entretien accordé à l'Express, elle indique que "deux cas de figure existent pour retirer la décoration. Si la personne est condamnée, oui. Mais aussi si on estime qu'elle a commis des actes qui ne sont pas conformes à l'honneur". Pour autant, pas question de se précipiter. L'Élysée tenant à ajouter qu'il s'agit d'une "décision qui ne se prend pas à chaud. Il faut laisser un peu de temps pour y voir un peu plus clair".
Déjà apparu par le passé, le fait de déchoir une personne de la Légion d'honneur constitue cependant un fait rarissime. Pour autant Lance Armstrong (suite à ses aveux de dopage) ou encore John Galliano (concernant ses propos antisémites) n'y ont pas échappé.
En vidéo - Affaire Weinstein: quand Clinton rappelle qu'un "agresseur sexuel" est dans le bureau ovale