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Guerre en Ukraine, fin des restrictions, élection présidentielle… Emmanuel Macron est sur tous les fronts. La fin de mandat du président de la République est bouleversée par la politique internationale, alors que le pays est à peine sorti de la crise sanitaire liée au Covid-19. La semaine dernière, il prenait la parole pour commenter l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, dans la nuit du 23 au 24 février. Mercredi 2 mars, Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué la politique internationale lors d’une allocution enregistrée à l’Elysée puis diffusée à 20 heures à la télévision.
Guerre en Ukraine : "Notre liberté n'est plus un acquis"
Pendant un quart d’heure, le chef de l’Etat a retracé les événements de ces derniers jours, insistant particulièrement sur le fait que la France n’était pas en guerre avec la Russie. Il n’a pas caché son inquiétude pour les prochaines semaines, rappelant que le conflit en Ukraine aurait des conséquences en Europe comme dans l’Hexagone et qui pourraient impacter directement notre portefeuille. Une déclaration sombre, le contraire aurait été étonnant, et qui tournait vers l’avenir un regard inquiet.
En effet, au-delà de la situation en Ukraine, c’est l’avenir de l’Europe qui inquiète Emmanuel Macron. Lors de son allocution, il a déclaré : "La guerre en Europe n’appartient plus à nos livres d’histoire ou nos livres d’école. Elle est là, sous nos yeux". "La démocratie n’est plus considérée comme un régime incontesté. Elle est remise en cause sous nos yeux. Notre liberté, celle de nos enfants, n’est plus un acquis. Elle est plus que jamais un système de rouage, un combat de chaque instant", a ajouté le président de la République.
Si les prochaines semaines s’annoncent sombres et compliquées en Europe, elles pourraient l’être aussi à l’intérieur de nos frontières. En plus de ce constat implacable pour notre continent, Emmanuel Macron n’a pas caché que le conflit en cours actuellement aurait de sévères conséquences en France. Il a livré à ses compatriotes un scénario inquiétant.
Guerre en Ukraine : quel scénario en France ?
En France, les conséquences de la guerre menée en Ukraine par la Russie seront avant tout économiques. Lors de son allocution du 2 mars, Emmanuel Macron a rappelé que "notre agriculture, notre industrie, nombre de secteurs économiques souffrent et vont souffrir" de ce conflit. Ils seront fragilisés dans les prochaines semaines "soit parce qu’ils dépendent des importations de matières premières venues de Russie ou d’Ukraine, soit parce qu’ils exportent vers ce pays".
Alors que la croissance économique française est au plus haut – après avoir été malmenée par la crise sanitaire – elle sera une nouvelle fois "immanquablement affectée" par la situation internationale. Il faut s’attendre à une hausse du "prix du plein d’essence" ou d’une augmentation du "montant de la facture de chauffage". Une très mauvaise nouvelle pour les Français dont le pouvoir d’achat a baissé ces derniers mois, justement sur ses dépenses liées à l’énergie.
Emmanuel Macron a promis de "protéger" les Français, évoquant notamment la recherche de "nouveaux fournisseurs" et des "nouveaux débouchés commerciaux". Un plan de "résilience économique et social" doit également être présenté dans les prochains jours par le Premier ministre Jean Castex. Après un nouvel échange avec Vladimir Poutine ce jeudi 3 mars, le chef de l’Etat a une nouvelle fois fait des prévisions bien sombres pour les prochaines semaines et les mois à venir…
Guerre en Ukraine : "Le pire est à venir"
Lors de son allocution face aux Français, Emmanuel Macron a expliqué qu’il n’entendait pas rompre le dialogue avec Vladimir Poutine. Le chef de l’Etat a échangé pendant plus d’une heure avec le président russe ce jeudi 3 mars et il s’est dit "pessimiste" après avoir raccroché. Il pense désormais que "le pire est à venir" en Ukraine, car le chef du Kremlin a fait part de "sa très grande détermination" à poursuivre l’offensive dans le pays dirigé par Volodymyr Zelensky.
Cité par l’Agence France-Presse, dont les propos sont rapportés par BFMTV, l’Elysée a indiqué que "l’ambition russe est de prendre toute l’Ukraine. Les buts de guerre de Vladimir Poutine n’ont pas changé". Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a de son côté évoqué une "logique de siège" de la part de la Russie, précisant : "Il est possible que le pire soit devant nous".