Guerre au Mali : ce qu’il faut retenir de l’intervention de la FranceAFP
Quatre jours après les premiers raids français au Mali, Planet.fr fait le point sur les questions militaires et diplomatiques soulevées par cette guerre.
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Depuis quatre jours, la France s’est engagée aux côté du Mali dans la lutte contre les combattants djihadistes. Où en est-on exactement dans ce conflit ? Que prévoit le gouvernement français ? D’autres pays vont-ils s’engager dans cette guerre ? Quels risques y-a-t-il pour la France ?

Combien de soldats français envoyés au Mali ?

En déplacement à Abou Dabi, François Hollande a déclaré ce mardi que le nombre de militaires français engagés dans l’opération au Mali était désormais de 750. Le président a ensuite précisé que ce nombre allait continuer à augmenter. La France a en effet annoncé un déploiement à terme de quelque 2.500 soldats au Mali.  Le ministère de la Défense a toutefois précisé que ceci se ferait "progressivement".  Des dizaines de véhicules blindés français sont par ailleurs arrivés dans la nuit de lundi à mardi à Bamako. Un conseiller médias du détachement français dans la capitale malienne a ainsi précisé que ces engins vont, dans un premier temps, être cantonnées avant d’être engagés dans les combats qui opposent l’armée malienne  et les soldats français des forces spéciales aux islamistes armés dont certains se revendiquent comme étant liés à Al-Qaïda.


La France sera-t-elle suivie dans cette "guerre contre le terrorisme" ?

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Alors que la France a bombardé dimanche et lundi les positions des groupes armés islamistes  dans le Nord du Mali, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian n’a pas hésité a affirmé que notre pays est désormais "en guerre contre le terrorisme". L’ambassadeur français à New York, Gérard Araud a, quant à lui, indiqué que la France a obtenu dans la nuit de lundi à mardi la "compréhension et le soutien" des 14 membres du Conseil de sécurité.

De son côté, Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONUa exprimé son soutien à l’opération actuellement menée par la France, avant de souligner la nécessité d’une réconciliation politique dans le pays. Rejoignant ce dernier, le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" au Mali et à un retour aux négociations entre Bamako et les islamistes. Il a également préconisé que ces discussions se fassent sous le parrainage du Burkina Faso.

Des forces armées envoyées par le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso, le Togo, le Ghana, le Sénégal, le Bénin et la Guinée devraient également rejoindre les soldats français d’ici quelques jours.


La France doit-elle craindre une attaque terroriste sur son sol ?

"La France a attaqué l’islam. Nous allons frapper le cœur de la France". C’est en ces termes qu’Abou Dardar, l’un des responsables du Mouvement pour l’unicité et de djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a directement menacé notre pays, avant d’ajouter : "Stoppez votre assaut contre nous ou vous creuserez la tombe de vos propres enfants". L’un des chefs de la rébellion islamique au nord du Mali a, quant à lui, prévenu : "La France a ouvert pour tous les Français les portes de l’enfer. Le Mali sera plus dangereux que l’Afghanistan, l’Irak ou la Somalie". Et si Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur a estimé que ces menaces ne sont pas nouvelles, il a toutefois appelé à faire preuve de "la plus grande vigilance". Le plan Vigipirate a ainsi été renforcé. Depuis ce week-end, celui-ci est en effet passé de "rouge" à "rouge renforcé".