Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Info ou intox ? Greta Thunberg, cible de nombreuses critiques, est de nouveau prise à partie. Souvent malmenée pour son discours jugé "angoissant", "radical", voire "haineux", ou encore son "caractère juvénile", la jeune fille de 16 ans dérange.
"La période actuelle est assez particulière et face à l'angoisse collective, il arrive souvent qu'on en veuille aux lanceurs d'alertes, ce qu'est Greta Thunberg. Cependant, à mon sens, cela n'explique pas tout : si elle est critiquée c'est aussi parce qu'un pan de la population a des problèmes de fond comme de forme avec son message", nous a il y a peu confié Eddy Fougier, politologue et chargé d’enseignement à Sciences-Po Aix.
"Le caractère culpabilisant et catastrophique du message qu'elle délivre et sa manière de pointer du doigt tant les gouvernants que celles et ceux venus avant elle, laisse un goût amer à tous ceux qui se sentent mis en accusation", a-t-il pointé. Et de préciser : "il s'agit ici d'expliquer la critique, pas de la légitimer".
Greta Thunberg financée par une riche héritière ? La critique qui enfle
Or, cette fois-ci, la nouvelle attaque à son égard concerne son financement. Ces derniers jours, quelques médias et publications sur les réseaux sociaux émettent un lien entre la jeune activiste et de très grandes fortunes, rapporte LCI.
Révélée après avoir lacée en août 2018 la grève de l’école pour le climat, la Suédoise âgée de 16 ans, jouiraient selon les dires de certains, des fonds d’une riche héritière de la famille Getty, Aileen Getty. La fortune de celle-ci s’est construite dans l'industrie pétrolière.
Greta Thunberg financée par une riche héritière ? L'origine de la controverse
C’est un article du New York Times publié le 27 septembre qui a mis le feu aux poudres.
Dans son papier, intitulé "Rencontrez les millionnaires qui soutiennent financièrement les manifestations pour le climat", le quotidien américain y érige le portrait de riches mécènes démontrant leur affinité envers les mouvements écologistes ou de désobéissance civile.
Le Climate Emergency Fund, mentionnait dans les colonnes du New York Times, indique en effet sur son site, qu’il propose un soutien financier et technique pour développer cette approche coercitive de lutte contre le changement climatique. Cela est d’ailleurs le cas du célèbre Extinction Rebellion.
Le cofondateur du Climate Emergency Fund et riche homme d’affaire Trevor Neilson, déclare ainsi dans l’article du quotidien, qu’il est temps d’aider "la nouvelle génération de militants qui n'acceptent plus les excuses des adultes dont l'approche paresseuse face au climat nous a conduit au pied du mur".
Une conception que partagent les deux autres fondatrices : Rory Kennedy, la fille du sénateur Robert F. Kennedy, et Aileen Getty, riche héritière de la compagnie pétrolière Getty. C’est l’origine de la fortune de cette dernière, qui dérangerait grandement les détracteurs de Greta Thunberg.
Ce soupçon est-il par ailleurs justifié ?
Greta Thunberg financée par une riche héritière ? Fausse rumeur
Contacté par LCI,Trevor Neilson assure que son fonds d’aide n’a pas servi les actions de la jeune militante : "Le Climate Emergency Fund a fourni des fonds à un grand nombre de groupes d'étudiants dans le monde, mais pas à Greta Thunberg".
Et d’ajouter, non sans être étonné :
"J'ai remarqué que plusieurs médias français, ainsi que des publications sur les réseaux sociaux, ont déclaré que nous la financions, ce qui est totalement faux. Pourtant, si l'un d'entre eux avait pris la peine de nous le demander, nous aurions été heureux de fournir cette information."
Il précise toutefois ne pas exclure, un jour, lui apporter son aide : "Si elle sollicitait une subvention, nous la considérerions certainement de manière positive, car nous pensons qu'elle est l'une des plus grandes figures dans la lutte contre le changement climatique."