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Elle fait annuler tous ses PV : 17 contraventions au total
Depuis le mois d’avril 2015, Lucille de Seguins se bat avec à la justice pour obtenir gain de cause contre sa mairie. Ce mois de mai, l’habitante de Nanterre a fini par remporter sa longue bataille judiciaire. Si cette avocate a tenu à mener ce combat, c’est qu’elle s’estimait victime d’une injustice, comme tous les riverains de l’avenue de Rueil. En effet, en février 2015, la municipalité a classé leur secteur comme zone de stationnement "jaune", sans qu’ils ne puissent obtenir de macaron "résident". Lucille a fait le choix de tenir tête à sa mairie, refusant de payer toute amende, raconte Le Parisien.
Les résidents de l’avenue de Rueil ne peuvent donc pas bénéficier d’un tarif préférentiel par rapport à leur domiciliation et doivent se plier aux tarifs visiteurs. Cette situation est d’autant plus contraignante que les véhicules ne peuvent stationner à ces emplacements que pour une durée n'excédant pas trois heures.
A la suite de son choix, la nanterrienne a vu s’accumuler un peu plus d’une quinzaine d’amendes, soit 884 euros de contraventions à son encontre. Elle a d’abord lancé une procédure devant le tribunal administratif qui a été classée sans suite. La résidente de l’avenue de Rueil s’est ensuite tournée vers le tribunal de police, qui a constaté "l’illégalité des arrêtés municipaux" du maire (CG) de Nanterre, Patrick Jarry, le juge a pris la décision d’annuler les 884 euros d’amendes de Lucille de Seguins.
Tarifs de stationnement inexpliqués : la mairie se justifie
Chaque arrêté municipal définissant les zones de stationnement rouges, jaunes et vertes de la ville de Nanterre était identique, sans que les choix de découpage ne soient justifiés, explique Le Parisien. Depuis, la situation a changé puisque la mairie s’est justifiée, mais les riverains ne décolèrent pas.
Lucille de Seguins ne comprend pas pourquoi d’autres rues comme le boulevard du Midi ou la rue Thomas-Lemaître sont en zone verte, avec un macaron de résident et un tarif préférentiel, alors qu’elles sont plus proches du centre-ville.
Gilles Gauché Cazalis, adjoint au maire, justifie ce choix par l’ancienne présence d’un magasin de meuble. A l’époque, le Crozatier qui se situait au 6 avenue de Rueil attirail beaucoup de monde, selon le membre de la municipalité. Le marché ,qui s'y tient trois fois par semaine, est l’autre raison donnée par Gilles Gauché Cazalis. Pour ce chargé de l’espace public, "le stationnement payant est fait pour mieux partager l’espace public et empêcher les stationnements ventouse qui ne provoquent pas de rotation".
Avenue de Rueil à Nanterre : le parking, la vraie raison du stationnement payant ?
"On se demande si nous ne sommes pas en zone jaune pour nous obliger à aller dans ce parking (NDLR : Parking la Croix). Peut-être que la mairie voudrait rentabiliser son achat", déclare Lucille.
Selon les habitants de l’avenue du Rueil, l’autre raison de ces tarifications pourrait s’expliquait par la présence du parking la Croix, situé à seulement 5 minutes à pieds des logements. Le lieu abrite quelques 138 places et effectivement, l’existence du parking est prise en compte par la municipalité.
"Je rappelle que c’est un parking public, payé avec les impôts des Nanterriens. Il reste encore de la place dans ce parking et plus il est rempli, mieux l’argent public est utilisé", a expliqué l’adjoint au maire, Gilles Gauché Cazalis.
Le membre de la mairie de Nanterre "n’est pas contre" l’évolution du découpage des zones. Cependant, il affirme qu’il se penchera sur l’affaire après les élections municipales, "si [il] est encore en charge de l’affaire". L’homme, qui est lui aussi un résident du secteur, refuse d’être assimilé à des modifications de la zone de stationnement dans laquelle il habite, à l’approche des municipales.
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