De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Un drame qui se répète chaque jour, chaque semaine, chaque mois
- 2 - 10 000 disparitions non élucidées chaque année
- 3 - La disparition de Teddy Vrignault en 1984
- 4 - La disparition d’Alain Kan en 1990
- 5 - La disparition de la famille Godard en 1999
- 6 - La disparition d’Agnès Le Roux en 1977
- 7 - La disparition de Cécile Vallin en 1997
Un drame qui se répète chaque jour, chaque semaine, chaque mois
Le ministère de l’Intérieur estime qu’environ 40 000 personnes disparaissent en France chaque année. Si plus de 30 000 sont retrouvées dans les heures ou jours qui suivent leur signalement à la police, 10 000 départs restent non élucidés et sont classés comme inquiétants.
Départ volontaire, accident, homicide… Toutes les pistes sont explorées dans ces affaires, dont certaines ont marqué le pays plus que les autres.
10 000 disparitions non élucidées chaque année
La fin de cette année 2020 a été marquée par la disparition de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans et mère de deux enfants, qui aurait quitté le domicile familial dans la nuit du 15 au 16 décembre. Cette disparition, jugée inquiétante dès le départ, a mobilisé tout le village de Cagnac-les-Mines et même au-delà. Près de deux semaines après les faits, les investigations se poursuivent pour tenter de retrouver la jeune femme et une information judiciaire a été ouverte pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire pendant plus de sept jours". Aucune piste n’est privilégiée à ce jour par les enquêteurs, alors que l’inquiétude se fait de plus en plus grande, mais que ses proches gardent l'espoir de la retrouver vivante.
Chaque année, de nombreux visages de disparus s’affichent sur les écrans des télévisions ou dans les journaux et les Français retiennent leurs noms. Il faut parfois des mois, voire des années avant que ces affaires soient élucidées, dans le meilleur des cas. Plusieurs dizaines d’années après leur disparition, certains Français n’ont toujours pas été retrouvés. Vous souvenez-vous de ces disparus ?
La disparition de Teddy Vrignault en 1984
Son nom vous dit peut-être quelque chose. Dans les années 1960 et 1970, Teddy Vrignault forme avec André Gaillard un duo comique populaire, baptisé Les Frères ennemis. Au début des années 1980, le succès n’est plus vraiment au rendez-vous et de nouveaux comiques font leur apparition, comme un certain Coluche ou encore Pierre Desproges. Le 1er novembre 1984, Teddy Vrignault se met au volant de sa voiture, une Peugeot 504 bronze métallisée et disparaît, sans laisser aucune trace. Ses proches le décrivent alors comme déprimé, bien que sa femme affirme n’avoir rien remarqué d’inhabituel dans son comportement.
L’enquête ne donnera rien, puisque ni l’humoriste ni sa voiture ne seront retrouvés. Sa disparition est toujours inexpliquée, malgré les efforts de son ami André Gaillard pour relancer les recherches. Le décès de Teddy Vrignault a été déclaré le 1er novembre 2004, soit vingt ans après sa disparition. Le comédien n’est pas le seul artiste français disparu mystérieusement du jour au lendemain…
La disparition d’Alain Kan en 1990
Dans les années 1970, la France fredonne les chansons d’Alain Kan, notamment "Star ou rien". Des années 1960 au milieu des années 1980, le chanteur a multiplié les styles, passant de la variété au punk et perdant quelques fans au passage. Le 14 avril 1990, il est vu pour la dernière fois dans le métro de Paris : certains affirment l’avoir croisé à la station Châtelet, quand d’autres évoquent celle de Rue de la Pompe.
Sa famille tente de retrouver sa trace pendant dix ans, passant même un appel dans l’émission Perdu de vue de Jacques Pradel, mais Alain Kan ne sera jamais retrouvé. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer sa disparition, notamment un suicide ou un meurtre. Karl Zero évoque dans un documentaire une autre piste, celle du départ volontaire : le chanteur aurait pu vouloir refaire sa vie en tirant un trait sur son passé.
La disparition de la famille Godard en 1999
Yves Godard est un médecin en apparence sans histoire du Calvados. Il pratique dans le département depuis de nombreuses années, vit avec sa seconde épouse et ses deux enfants, dans une jolie maison de Tilly-sur-Seulles. Au début du mois de septembre, il loue un voilier et part en mer avec ses deux enfants, mais sans sa femme. Ne le voyant pas revenir et découvrant l’annexe pneumatique abandonnée, les gendarmes ouvrent une enquête pour disparition inquiétante. Quelques jours plus tard, des traces de sang, appartenant à son épouse, sont retrouvées dans sa voiture et dans la maison familiale…
Le médecin a-t-il tué son épouse avant de s’enfuir avec ses deux enfants ? Cette théorie est celle des enquêteurs durant de nombreux mois, avant que différentes découvertes ne soient faites à plusieurs endroits. Le crâne de sa fille Camille est retrouvé par des pêcheurs et différents papiers ayant appartenu à Yves Godard sont découverts sur une plage des Côtes-d’Armor, mais sans qu’ils aient séjourné dans l’eau. En 2006, ce sont des ossements du médecin qui sont sortis de l’eau, confirmant sa mort. Si le médecin et sa fille sont officiellement déclarés comme décédés, les corps de son épouse et de son fils Marius n’ont jamais été retrouvés. On ne sait toujours pas ce qu’il s’est passé.
La disparition d’Agnès Le Roux en 1977
En 1977, Agnès Le Roux a 29 ans et est l’héritière du palais de la Méditerranée de Nice. Elle disparait entre le 25 octobre et le 2 novembre de cette année-là, sans laisser de trace. Si l’hypothèse d’un suicide est d’abord privilégiée par les enquêteurs, ces derniers se penchent ensuite sur ses fréquentations et soupçonnent son amant Maurice Agnelet de l’avoir tuée.
Ce dernier sera définitivement condamné à 20 ans de réclusion criminelle en juillet 2015, mais le corps de la jeune femme n’a jamais été retrouvé. Assassinat par la "mafia des casinos", suicide, disparition volontaire… Plusieurs pistes ont été évoquées tout au long de l’enquête, puis de l’instruction, mais on ne sait toujours pas ce qu'il s'est passé.
La disparition de Cécile Vallin en 1997
Le dimanche 8 juin 1997, Cécile Vallin est seule au domicile familial, situé en Savoie, et révise pour son baccalauréat, qui débute une semaine plus tard. Elle a fait la fête la veille, appelle une amie puis son père pour leur raconter son flirt avec un garçon qui n’est pas son petit ami. Elle raccroche pour, dit-elle, se remettre à ses révisions, mais est vue une dizaine de minutes plus tard par plusieurs témoins. Elle marche alors, seule, le long d’une départementale.
L'adolescente est partie avec sa carte d’identité et une carte bancaire, mais n’est jamais rentrée chez elle. La piste de la fugue, imaginée dans un premier temps par les enquêteurs, est remplacée par celle de la "mauvaise rencontre". Les alibis de plusieurs tueurs en série, dont Michel Fourniret, sont étudiés. 23 ans plus tard, le dossier n’est pas refermé et Cécile Vallin n’a toujours pas été retrouvée. L’Office central pour la répression des violences aux personnes a été saisi en juin dernier pour pouvoir peut-être apporter une réponse à sa famille après deux décennies de questions.