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Un retournement de situation. Cédric Jubillar – le mari de l’infirmière de 33 ans qui a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier à Cagnac-les-Mines (Tarn) – a été interpellé par les gendarmes de la section de recherche de Toulouse mercredi 16 juin, alors qu’il se trouvait sur son lieu de travail. Il a été placé en garde à vue, tout comme sa mère Nadine et son beau-père Olivier.
Selon les informations du Parisien, les enquêteurs le soupçonnent d’être impliqué dans la disparition de sa femme Delphine Jubillar, après avoir relevé des incohérences dans le récit qu’il a donné aux forces de l’ordre dès le mois de décembre. Des éléments issus des analyses techniques viendraient également contredire certains points de son discours, notamment le fait que son épouse soit sortie de leur maison en pleine nuit. Près de 24 heures après son interpellation, Cédric Jubillar reste sur la version qu’il donne depuis six mois et nie toute implication, révèle Le Parisien.
Disparition de Delphine Jubillar : le scénario des enquêteurs
Avant de l'arrêter, les gendarmes ont établi ce qu’ils pensent être le scénario criminel de cette nuit de décembre. Alors qu’il a expliqué s’être couché tôt ce soir-là, l’époux de Delphine Jubillar serait resté éveillé une partie de la nuit, selon les données techniques de son téléphone. Une photo que la mère de famille aurait envoyé à son amoureux, avec lequel elle prévoyait de s’installer, montrerait qu’elle aurait prévu d’aller au lit et pas de sortir en pleine nuit, contrairement à ce que l'on pense depuis six mois.
Interrogé par les enquêteurs, Cédric Jubillar n’aurait pas nié avoir eu connaissance de la liaison de sa femme, dévoile Le Parisien. S’ils ont fait croire le contraire, les gendarmes tout comme les magistrats instructeurs n’ont pas refermé la piste du mari dans l’enquête, multipliant les investigations et les écoutes. Une enquête de personnalité a également été menée, révélant que la séparation à venir aurait pu déclencher une "blessure narcissique" chez le trentenaire. Discret depuis le début de l’affaire, peu enclin à s’exprimer, qui est vraiment Cédric Jubillar ? Dans son entourage, les langues se délient…
Delphine Jubillar : son mari "colérique" ?
Cédric Jubillar est celui qui a donné l’alerte après la disparition de sa femme, mais n’a jamais vraiment endossé le costume du mari inquiet. Un choix qui peut se comprendre, alors que le couple était en instance de séparation et s’apprêtait à prendre des chemins séparés au début de l’année suivante. Silencieux ces six derniers mois, il n’a pas voulu prendre la parole lors du dernier rassemblement en mémoire de la disparue et a toujours refusé de s’exprimer dans les médias.
Selon La Dépêche, le mari de Delphine Jubillar a connu une enfance compliquée, ponctuée de passages dans des familles d’accueil ou au sein de foyers. "Il est décrit comme pouvant être colérique", précise le quotidien, citant des proches de la jeune femme qui parlent d’un homme capable de "dire qu’il a tout vu, tout fait". Comment le couple était-il vu par ses amis peu avant le début de l’affaire ?
Delphine Jubillar : des "tensions" au sein de son couple
"Provocateur, il prenait toute la place", explique à La Dépêche une amie de Delphine Jubillar. Cette dernière avait d’ailleurs plus de connaissances que son mari, croit savoir le quotidien, affirmant que le cercle de ses proches était "moins fourni". Dès le mois de décembre, la famille de la jeune femme parlait d’une "belle personne", "sociable, conviviale, généreuse, dévouée dans son travail d’infirmière et attentive à ses deux enfants", précisait son oncle au Parisien. Un portrait qui contraste avec celui qu'elle a fait de son mari.
La consommation de joints de son mari aurait créé des tensions du côté des proches de Delphine Jubillar, qui ne voyaient pas toujours cela d’un bon œil, selon un témoignage recueilli par La Dépêche au début de l’enquête. Si la jeune femme cultivait son jardin secret, ne se confiant pas auprès de ses amis, ces dernières avaient bien remarqué du changement chez elle.
Dès le début de l’enquête, tous se sont accordés pour dire qu’ils avaient senti des "tensions" au sein du couple les semaines, voire les mois qui ont précédé la disparition de la jeune femme. Des difficultés qu’avait confirmées Me Jean-Baptiste Alary auprès de Planet, précisant qu’une séparation à l’amiable était envisagée par le couple.