De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Carlos Ghosn : mis en examen, il quitte son poste de P-DG
La nouvelle est tombée ce jeudi 24 janvier. Carlos Ghosn démissionne de son poste de P-DG de Renault. C’est à quelques heures du lancement du conseil d'administration de la géante entreprise que Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, annonce à la chaîne Bloomberg la décision de Carlos Ghosn. "Désormais il est temps de mettre en place une nouvelle gouvernance parce que le plus important aujourd'hui, c'est de préparer le futur de Renault et de l'alliance" a-t-il déclaré lors d’une interview à Davos, lieu du Forum économique mondial.
La démission de Carlos Ghosn a été acceptée par le conseil d’administration qui a, par la suite, annoncé comme président de Renault Jean-Dominique Senard, indique France Info. Quant à Thierry Bolloré, il a été désigné directeur général.
Désormais, la question des indemnités de départ de l’ancien patron du groupe se pose. Il pourrait toucher plusieurs millions d’euros. Le conseil d’administration va devoir trancher sur le montant total qu’il percevra.
Carlos Ghosn : des indemnités pouvant aller jusqu’à 25 millions d’euros
Tout d’abord, Carlos Ghosn va obligatoirement obtenir sa rémunération fixe; soit, un million d’euros pour l’année 2018. Pour la part variable, elle peut s'élever à 100 % du salaire fixe pour une somme d’un million d'euros. "Un quart est versé en cash et le reste en actions gratuites " affirme Europe 1. Cependant, pour toucher ces actions, Carlos Ghosn devra toujours être présent dans l'entreprise en 2022. Ce qui parait peu probable.
Par ailleurs, une indemnité de non-concurrence pourrait lui rapporter au maximum quatre millions d’euros. Celle-ci a pour objectif de l’empêcher d’offrir ses services à d'autres entreprises quand il sortira de prison.
Enfin, à l’approche des 65 ans de l’ex-patron du groupe au losange (en mars), il pourra bénéficier d’une retraite estimée à 800 000 euros par an.
Concernant ses actions "promises", Loïc Dessaint, directeur général de Proxinvest (cabinet qui conseille les actionnaires dont ceux de Renault) affirme sur France Info que "se posera une question importante pour le conseil d'administration de Renault sur les actions gratuites qu'il aurait dû avoir sous condition de présence". "Si on le révoque, il ne sera pas présent dans l'entreprise au moment où ces actions auraient dû lui être attribuées, et là on parle d'un gros paquet de plusieurs centaines de milliers d'actions Renault, donc on peut parler jusqu'à 20 millions d'euros." ajoute-t-il.
Au total, Carlos Ghosn pourrait percevoir près de 25 millions d’euros d’indemnités.