De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elle s’apprêtait à changer de vie. Au moment de sa disparition, entre le 15 et le 16 décembre 2020, Delphine Jubillar s’apprête à vivre un bouleversement dans son quotidien. Après quinze ans de relation, elle a pris la décision de quitter son mari Cédric, père de ses deux enfants. Elle voulait laisser derrière elle sa vie de Cagnac-les-Mines et s’installer à Albi, où elle travaille depuis de nombreuses années. Un changement de vie motivé par sa rencontre avec un homme, surnommé "l’amant de Montauban", mais qu’elle gardait secrète auprès de ses amies et de son mari.
Delphine Jubillar : pourquoi elle ne serait pas partie d'elle-même
Delphine Jubillar cultivait son jardin secret à l’abri des regards indiscrets. À peine ses proches savaient-ils que le couple vivait une passe difficile et qu’il était en instance de séparation. Son mari assure aux gendarmes venus l’interroger que leur divorce se passe bien, mais d’autres sons de cloche arrivent rapidement à leurs oreilles. Tensions, difficultés financières, infidélité… Le couple formé par Cédric et Delphine Jubillar semblait arrivé au bout de sa course.
Lors d’une conférence de presse vendredi 18 juin, le procureur de la République de Toulouse est longuement revenu sur le contexte familial de la disparue au début de l’affaire. Il apparaît très vite aux enquêteurs que Delphine Jubillar n’est pas partie d’elle-même et "la thèse de la chute ou de l’accident a été évacuée". Selon le magistrat, la jeune mère de famille n’avait aucune raison de quitter son domicile en pleine nuit, car elle avait déjà organisé sa nouvelle vie. Voici comment.
Delphine Jubillar : "Cette vie nouvelle lui tenait à coeur"
Delphine Jubillar a prévu de quitter son mari, mais était-il au courant ? Lui a-t-elle annoncé ce soir du 15 décembre ? A-t-il découvert des messages intimes ? C’est la thèse des enquêteurs, a expliqué le procureur de la République de Toulouse. Cédric Jubillar, de son côté, conteste son implication dans l'affaire. Pourtant, "il n’est pas normal qu’une mère de deux enfants disparaisse ne pleine nuit, dans un petit village, sans chargeur, sans son sac à main, sans aucun effet personnel, sans ses lunettes dont elle a besoin, sans prendre les clefs de son véhicule", a détaillé le magistrat vendredi 18 juin.
Pour les gendarmes, Delphine Jubillar n’est pas partie d’elle-même car elle avait lancé sa nouvelle vie. "Au-delà de sa vie familiale, elle avait un projet, dans les semaines qui suivaient, de quitter le domicile, de s’installer avec un autre homme rencontré l’été précédent", rappelle le procureur. Selon lui, la jeune femme "avait engagé des démarches, comme un crédit pour acheter une voiture et elle faisait des recherches de logement sur Albi. Elle avait acheté des meubles". Ce projet de "vie nouvelle" lui "tenait à cœur", conclut-il. Ses plans ont été confirmés il y a peu par son "amant de Montauban"…
Delphine Jubillar : elle "touchait du doigt le bonheur"
Dans un entretien accordé au Parisien peu avant l’interpellation de Cédric Jubillar, "l’amant de Montauban" se livre pour la première fois sur sa relation avec Delphine Jubillar : "Nous avions clairement évoqué le projet de nous installer ensemble d’ici le printemps, mais sans brusquer les choses et sans faire de mal à nos partenaires respectifs". Il ajoute : "Nous pensions vivre près d’Albi, idéalement dans une ferme avec un poulailler. Quitte à s’installer d’abord chacun de notre côté pour y aller progressivement… Nous avions le sentiment, l’un comme l’autre, de toucher du doigt le bonheur et c’est ce que nous n’arrêtions pas de nous dire".