Déconfinement mi-juin : le scénario optimiste du Boston Consulting GroupAFP
Partout en Europe, les autorités publiques et les citoyens commencent à poser la question du déconfinement. Pourtant, à en croire une récente étude, la fin des mesures de distanciation sociale pourrait être encore très loin...
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"Nous sommes en guerre", assénait à six reprise un Emmanuel Macron pas moins militaire que ses propos, le 16 mars 2020, à l'occasion d'une allocution télévisuelle qui officialisait sans jamais le dire le début du confinement. Le 17 mars de la même année, à compter de midi, la quasi-intégralité des Françaises et des Français – exception faite de quelques secteurs d'activité relevant de l'indispensable, comme la santé ou l'alimentaire et sa distribution – est contrainte à l'isolement. Près d'un mois après les débuts de cette période de distanciation sociale, la question de la sortie de crise se pose de plus en plus régulièrement, comme l'a déjà expliqué Planet.

Les députés ont d'ailleurs interrogé le Premier ministre à ce sujet, lors de la mission d'information organisée par l'Assemblée nationale. "Le déconfinement, ça n'est pas pour demain matin", a prévenu Edouard Philippe, pour qui il faudra au moins attendre jusqu'à la mi avril. "Probablement plus longtemps", a-t-il encore souligné, non sans concéder que le sujet occupait l'exécutif, rappelle Libération. Avec deux inconnues au moins en guise d'obstacles : la circulation du virus dans la population et l'état de contamination des citoyens. De toute évidence, sa réponse n'a pas su satisfaire les plus pressés qui n'ont pas hésité à diffuser une carte – fausse – des dates à retenir en amont du retour à la normale. Hélas pour eux, ils pourraient avoir beaucoup de temps à patienter encore...

Pas de déconfinement avant juin ?

C'est en tout cas ce qui ressort d'une récente étude réalisée par le Boston Consulting Group (BCG), un cabinet international de conseil en stratégie, en provenance des États-Unis d'Amérique. Ce texte, qui n'a pas été rendu public mais qu'évoque le journal spécialisé La Lettre A, envisage deux scénarios possibles pour la gestion de l'après crise. Le premier, considéré le plus "optimiste", stipule que la fin de la distanciation sociale surviendrait... en juin, vers la mi-mois. Le second, que le titre de presse qualifie de "plus pessimiste", table sur "la fin juillet".

Des différences d'analyse sur la date du pic

Si ces dates semblent bien moins optimistes que les informations fournies par le gouvernement français, c'est aussi parce qu'il est possible que l'exécutif revoit à la hausse les consignes données aux Françaises et aux Français. Le Premier ministre n'a d'ailleurs pas exclu de le faire.

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Cependant, ce n'est pas la seule raison qui puisse expliquer une telle situation. Le fait est que, pour l'heure, le gouvernement table sur un pic épidémique prévu pour la mi avril – comme avait pu le faire le médecin des hôpitaux Stéphane Gayet dans nos colonnes. Or, d'après le Boston Consulting Group, celui-ci surviendrait bien plus tard, repoussant mécaniquement la sortie de crise.

Vers un confinement plus dur en attendant la sortie de crise ?

Le ministre de l'Intérieur, qui dit craindre des "signes de laisser-aller", a décidé de donner aux préfets le droit de "durcir les mesures" de déconfinement partout où cela serait nécessaire. C'est que, avec l'arrivée des beaux jours, nombreux furent les Français à s'accorder une sortie au soleil le dimanche 5 avril par exemple, rappelle le Journal des Femmes.

Concrètement, Christophe Castaner a indiqué qu'une "limitation de la pratique sportive individuelle" pourrait entrer en vigueur partout où les Françaises et les Français cesseraient de respecter la distance sociale.