Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Pourrez-vous bientôt essayer des vêtements, flâner dans les librairies et trouver chaussure à votre pied ? Les commerces non-alimentaires devraient pouvoir ouvrir le 11 mai, date donnée aux Français par Emmanuel Macron pour le début du déconfinement. Christophe Castaner a précisé mardi 14 avril que cette date devait permettre "d’élargir la réouverture de tous les magasins au-delà de l’alimentaire". Dans les faits, vous pourrez donc bientôt retrouver vos commerçants préférés, fleuristes, coiffeurs ou encore magasins de prêt-à-porter. Mais, Edouard Philippe a prévenu, le retour à "une vie normale" ne sera pas pour tout de suite : il faudra donc toujours s’adapter, même en faisant ses emplettes.
Magasins de vêtements : une reprise compliquée ?
Comment les magasins de vêtements vont-ils s’adapter à cette sortie de crise sanitaire ? Le secteur de l’habillement a été durement touché par la mise en place du confinement. Interrogé par Planet, Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du commerce, estime la perte du chiffre d’affaires à "100% car les magasins sont fermés". "Si on prend en compte ceux qui ont fait un peu de commerce sur Internet, on doit être à 95% de perte", ajoute-t-il. La reprise est donc urgente pour les enseignes de prêt-à-porter et les magasins indépendants. Pourtant, ils le savent, remonter en selle sera compliqué car les clients pourraient ne pas se précipiter dans les boutiques dès la levée du confinement.
Les commerces visent en tout cas cette date du 11 mai, et se sont mis "dans cette perspective la", explique Yohann Petiot. Avec un seul mot d’ordre : s’adapter. "C’est tout le travail qu’on est en train de mener. Le gouvernement a annoncé qu’il voulait préciser le plan du déconfinement à la fin du mois d’avril, on est en train de travailler au mesures de recommandation qu’on peut lui proposer et qui seront prises par les magasins lors de la réouverture", ajoute-t-il. Quelles seraient donc ces mesures qui pourraient être mises en place dès le 11 mai ?
Magasins de vêtements : gestes barrière et distanciation sociale
Comment les professionnels du prêt-à-porter vont-ils pouvoir s’organiser pour assurer la sécurité de leurs salariés et de leurs clients ? "On n’a pas une vision arrêtée sur le sujet", confie à Planet Yohann Petiot. "On réfléchit à quelle utilisation on pourra faire des masques, du gel hydroalcoolique, comment, bien sûr, on pourra mettre en œuvre les mesures de distanciation sociale dans les magasins, comment on pourra former les équipes aux gestes barrière…", ajoute le directeur général de l'Alliance du commerce. Pour le moment, les professionnels réfléchissent "davantage en terme de mesures de distanciation" car "il faut qu’on arrive à les respecter dans les magasins". Les clients devraient avoir, eux aussi, à s’adapter. Les essayages seront-ils toujours possibles ?
Magasins de prêt-à-porter : pourrez-vous toujours essayer des vêtements ?
Les commerces de prêt-à-porter sont des lieux de proximité par définition. Vous essayez des vêtements qui ont été mis en rayon puis touchés et essayés par d’autres personnes. Les cabines d’essayage sont aussi un lieu de passage, alors comment s’assurer de prendre le moins de risques possible pour les clients ? "Ce sont des choses auxquelles on réfléchit. Qu’est-ce qu’on va faire en matière d’essayage, de retour des vêtements ? Ce sont des questions qui se posent aujourd’hui", explique Yohann Petiot, précisant que la réponse n’est pas encore donnée. Mais, tient-il à rappeler, "si les clients viennent dans un magasin c’est aussi pour pouvoir toucher le produit et l’essayer". La question de l'essayage des vêtements est donc sur la table, tout comme celle d'avoir le droit de toucher les vêtements, ou non.
Comme les salons de coiffure, les magasins d'habillement songe-t-il à élargir leurs horaires d’ouverture ? La question se pose pour Yohann Petiot mais "on ne peut pas ouvrir à perte : plus on ouvre, plus ça coûte cher à un commerçant, les coûts des charges et d’exploitation sont importants". Selon lui, cette question des horaires va "dépendre du flux en magasins", mais "tout le monde s’attend à une reprise lente", conclut-il.